Najat Vallaud-Belkacem a signé ce 29 janvier une convention avec la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) pour « la responsabilisation des élèves » et la « formation des enseignants », indiquait hier le site du ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué.
« Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Alain Jakubowicz, président de la LICRA, ont renouvelé pour trois ans le partenariat liant la LICRA au ministère de l’Éducation nationale. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme est une des missions fondamentales de l’École, réaffirmée dans la loi de refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 et dans le cadre de la grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République à la suite des attentats parisiens des 7, 8 et 9 janvier dernier. La nouvelle convention engage la LICRA dans les mesures de responsabilisation des élèves, dont la ministre a annoncé le développement, afin de mieux les éduquer à la gravité des comportements xénophobes. Elle implique également la LICRA dans la “formation des formateurs” ainsi que dans la formation initiale et continue des enseignants et des équipes pédagogiques. »
Passons sur la présence d’une organisation communautaire juive dans les écoles d’une république laïque qui ne reconnait normalement que les individus, car le plus important reste à venir.
En effet, pour « éduquer à la gravité des comportements xénophobes », la convention comprend la diffusion auprès du corps enseignant d’une brochure, éditée et rédigée par la LICRA, et intitulée « 100 Mots pour se comprendre contre le Racisme et l’Antisémitisme ». Alain Jakubowicz, non sans pratiquer l’amalgame et la diffamation, y affirme son objectif de lutter contre :
« Monsieur M’bala M’bala dit Dieudonné […], la partie émergée d’un iceberg dont on n’a pas encore pris la mesure. De semaine en semaine, d’importantes manifestations se succèdent. “Jour de colère” en janvier 2014, vit des centaines, pour ne pas dire des milliers d’individus, crier leur haine des juifs. Ce fut la première manifestation ouvertement antisémite depuis l’occupation […] Des franges importantes de la société se mobilisent [...] autour de haines et de fantasmes comme la pseudo “théorie du genre” qui serait enseignée aux petits enfants […] Les sites d’Alain Soral font de la publicité pour la littérature nazie. Éructant contre “les tapettes” (les gays) et les pétasses (les féministes), il touche, comme M. M’bala M’bala, des centaines, des milliers d’adeptes sur les réseaux sociaux et rassemble des centaines de fans dans les grandes villes où il va délivrer ses messages de haine. »
C’est officiel : le ministère de l’Éducation nationale impose, sans vergogne, la diffusion de la doctrine de la LICRA aux enseignants.