Parce qu’il suspectait un manque possible d’impartialité pour des raisons confessionnelles, un avocat de Lyon a demandé la récusation du juge Albert Lévy dans une affaire où le père de la prévenue s’appelle Moïse. Bien entendu, l’antiracisme institutionnel a immédiatement fait feu de tout bois.
Le MRAP, s’est dit « scandalisé » que l’avocat ait demandé la récusation d’un juge « parce que juif »... L’association « antiraciste » a par ailleurs demandé à l’ordre des avocats de Lyon « d’étudier les sanctions disciplinaires qu’appelle la situation ».
L’ordre des avocats de Lyon a plaidé pour la tenue d’un conseil de discipline à l’encontre de Me Alexis Dubruel, tandis que le syndicat de la Magistrature dénonçait lui aussi la démarche de l’avocat.
Alain Jacubowicz, avocat du juge Lévy et accessoirement président de la LICRA, a également fustigé cette demande de récusation, annonçant attendre « de voir comment va réagir l’autorité judiciaire. Le parquet général peut saisir le procureur de la République pour d’éventuelles poursuites. »
Le Parquet général a décidé d’engager la procédure disciplinaire.
La garde des Sceaux Christiane Taubira s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle « exprime sa plus vive réprobation à l’égard de toute mise en cause de l’impartialité d’un magistrat dans l’exercice de ses fonctions du fait de ses origines, de son patronyme, ou de son appartenance ou sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, ou une religion déterminée ».
Parallèlement à cette affaire, l’humoriste Dieudonné vient d’être condamné à 20 000 euros d’amende par la 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris, pour avoir produit la vidéo Shoahnanas. Rappelons que SOS Racisme et la LICRA s’étaient constituées parties civiles du procès ; Cindy Léoni, nouvelle présidente « israélo-sénégalaise » de SOS Racisme, assistait au délibéré.
Bien entendu, nous ne saurions à notre tour faire de lien entre l’attaque en justice de Dieudonné pour Shoahnanas et la confession religieuse de ceux qui l’ont attaqué, car ces avocats et militants associatifs sont animés par la plus grande neutralité professionnelle, la République française n’est parasitée par aucun lobby, et la solidarité tribale n’existe pas.