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Notre jolie blonde ne s’appelle pas Victoire Passage mais Rebecca Carlborn. Comme une autre célèbre suédoise, Victoria Silvstedt qui animait « La Roue de la fortune » sur TF1, Rebecca Carlborn vit entre Stockholm et Paris. Trilingue, cette jeune femme de père suédois et de mère française adore le même luxe bling bling que Paris Hilton. Sur son compte Twitter très privé (26 abonnés), elle pose au pied d’un jet privé (aussi), très élégante en veste ceinturée blanche, mini jupe noire et lunettes fumées. Est-ce l’avion dans lequel voyage sa famille ? « Je ne veux pas parler de mes parents, répond-elle. Ils ne savent pas encore que j’ai tourné ce clip dans leur maison et ils n’en seront pas forcément ravis. Mais, c’est vrai, j’adore le luxe. Je ne joue pas un rôle, je m’habille souvent comme ça. » Et ses origines viking ? Un sujet tabou. « Je ne veux pas en parler pour l’instant. »
Pourtant son blog Miss Becca (missbeccas.tumblr) la trahit. La page d’accueil est joliment décorée d’une photo d’îles avec des sapins et des bouleaux. Pour les amoureux de la Suède, cela évoque l’archipel de Stockholm. Surtout, cette Brigitte Bardot nordique, militante anti-fourrure, y pleure la disparition d’un de ses deux petits chiens au museau aplati : Snoffsan. Un surnom affectif et très suédois qui signifie « renifleur ».
VIP Room, foie gras, champagne Muni de cet indice, Le Figaro a mené l’enquête, façon Lisbeth Salander de Millénium, et remonté la piste sur les sites internet suédois. Bingo ! Depuis trois ans, Rebecca Carlborn collabore au site hotgossip.se, basé sur la très chic île d’Ekerö, près de Stockholm. C’est là que vit Agneta Fältskog, la blonde d’Abba.
Rebecca Carlborn a commencé à apparaître sur Internet à l’âge de 21 ans avec un premier blog, Rebeccas Paris blogg. Elle y racontait, dans un suédois parfait, sa vie de Parisienne. Elle s’y présentait comme actrice, danseuse et « un peu » mannequin. Avec le clip « Allumez le feu », elle expliquait aux Suédois que Johnny Hallyday est « l’Elvis français ». Elle y faisait partager ses adresses préférées et confiait sa passion pour le VIP Room, le foie gras, le champagne, les macarons Ladurée, les Carambar et les biscuits Petit Ecolier (ceux au chocolat au lait). « Attention, précisait-elle, n’oubliez pas de faire du sport après. »
« Cela ne veut pas dire que je suis de gauche »
Il y a trois ans, elle écrivait aussi qu’elle espérait sortir très vite un premier album. On l’attend toujours. Depuis, à Stockholm, elle a écrit et enregistré quelques chansons dont Party On, son premier single produit par un certain Glen Eriksson. Ensuite, elle a écrit Didn’t I avec le chanteur suédois d’origine zaïroise, Getty Domein (en 2010, il a été pressenti pour représenter la Suède à l’Eurovision). Cela n’a pas suffit à susciter l’intérêt des maisons de disque. De tout cela, elle préfère ne pas parler et considère que Didn’t I, sortie il y a seulement un an, « c’est de l’histoire ancienne. »
Elle a mieux réussi son coup avec son ode à Jean-Luc Mélenchon. « Je regardais un reportage qui le montrais sur scène à la Bastille, il y a environ un mois, raconte-t-elle au Figaro. J’ai dit à mes amis que je le trouvais mignon. Ils ont tous rigolé et cela m’a donné l’idée de lui écrire une chanson. Bien évidemment, cela ne veut pas du tout dire que je suis de gauche. »
Cette fois-ci, elle n’a rien laissé au hasard. Elle a fait appel à un ami de sa famille qui travaille chez Idenium. Créée et dirigée par une ancienne journaliste, Caroline Saslawsky, cette agence de relations presse gère notamment la communication de la société My Love Affair de Cathy Guetta et du quotidien Libération. Aujourd’hui, le buzz autour de Miss Victoire Passage gêne la direction d’Idenium qui n’apprécie pas d’être associé au Front de gauche.
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