La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25% et 30% de la production électrique nationale, connaît quant à elle la plus grave crise de son histoire depuis qu’une explosion s’est produite samedi dans l’enceinte du réacteur N°1 d’une centrale de la préfecture de Fukushima (nord-est), déréglée par la violence du séisme.
Une explosion menace aussi au réacteur N°3 de cette centrale, a prévenu dimanche M. Edano lors d’un point presse séparé.
Au total, onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés et le ministre de l’Industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d’économiser les ressources.
Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d’électricité ciblées et par rotation, afin d’éviter un black-out.
Nombre de firmes nippones ont par ailleurs cessé leur activité.
Les principaux constructeurs d’automobiles -Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki- ont ainsi annoncé la suspension de l’ensemble de leur production au Japon pour lundi.
Cet arrêt des chaînes de production concerne non seulement les usines situées dans les zones touchées par le séisme mais aussi les autres sites du Japon.
Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu et une rupture d’approvisionnement de la part d’un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.