Le coût de l’offensive israélienne contre Gaza se chiffre à 3,6 milliards de francs (Ndlr : près de 3 milliards d’euros). Le gouvernement israélien va se soumettre à une cure d’austérité pour éponger le coût de la guerre dans la bande de Gaza.
Seul le ministère de la Défense sera épargné par les coupes budgétaires, a indiqué dimanche 31 octobre un responsable gouvernemental.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Moshé Yaalon et le ministre des Finances Yaïr Lapid ont demandé en conseil des ministres une réduction de 2% du budget de chaque ministère, à l’exception de la Défense, pour la fin de l’année en cours. « Le gouvernement a approuvé cette demande », a indiqué un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat.
Dégager 513 millions de francs (Ndlr : 425 millions d’euros)
Cette cure d’austérité devrait dégager environ deux milliards de shekels (ndlr : environ 425 millions d’euros). Elle doit permettre de rembourser une partie de l’effort de guerre, « la plus longue depuis la guerre d’indépendance de 1948 », selon le ministre des Finances.
Le chiffre de trois voire quatre milliards de dollars (ndlr : 2,3 voire 3 milliards d’euros) a été avancé pour chiffrer le coût de la guerre. La Défense a par ailleurs demandé une rallonge du même montant pour réapprovisionner les stocks de munitions ou le système de défense antimissiles.
Tous les scénarios
Le ministère de l’Éducation, qui devrait réduire son budget de 480 millions de shekels (ndlr : un peu plus de 100 millions d’euros), sera le plus touché par les mesures de rigueur. Le premier ministre a aussi demandé un effort de 62 millions de shekels (ndlr : plus de 13 millions d’euros) aux Affaires sociales et de 43 millions à la Santé (ndlr : presque 10 millions d’euros).
Le budget pour l’année 2014 était pourtant déjà considéré comme un budget d’austérité.
La réunion hebdomadaire du gouvernement s’est tenue, non pas à Jérusalem, mais dans le sud du pays, en signe de solidarité avec les populations locales, les plus affectées par la guerre.
« J’espère que ce calme va durer, mais nous sommes préparés à tous les scénarios », a déclaré le M. Netanyahou durant la réunion, cité par un communiqué de ses services.