L’International Business Times rapporte que le ministère des Anciens combattants états-unien a cessé de communiquer les chiffres relatifs aux blessures non-mortelles causées par les combats en Afghanistan et d’Irak, dissimulant ainsi le cap symbolique d’un million de blessés.
C’est en moyenne 10 000 nouveaux patients par mois qui se rendent dans les hôpitaux et cliniques gérés par le ministère des Anciens combattants. En décembre 2012, c’est plus de 900 000 combattants états-uniens qui ont reçu des soins dans ces structures.
À partir de mars 2013, le ministère des Anciens combattants a soudainement cessé de diffuser des statistiques sur les blessés de guerre au public, pour des raisons obscures de « sécurité ». Après la publication de l’article de l’International Business Times, le ministère incriminé a annoncé qu’il publierait à nouveau des chiffres mis à jour en novembre.
Le nombre officiel de 50 000 soldats américains « blessés au combat » sous-estime largement le coût humain réel de ces deux guerres dans le camp états-unien. 1,56 million de soldats américains, soit 56 % de tous les anciens combattants d’Afghanistan et d’Irak, reçoivent des soins médicaux dans les établissements du ministère des Anciens combattants.
Les lésions cérébrales et les troubles de stress post-traumatiques, font partie des blessures non mortelles les plus traitées par les installations destinées aux vétérans. Près de 270 000 lésions cérébrales ont été diagnostiquées par le ministère de la Défense depuis 2001, la plupart d’entre elles provenant des opérations en Irak ou en Afghanistan.
Un vétéran sur trois est victime du syndrome de troubles mentaux : stress post-traumatique, anxiété et dépression. Un nombre estimé à 300 000 il y a plusieurs années, probablement beaucoup plus élevé maintenant. Plus de 30 000 vétérans sont comptés comme invalides à 100 % pour le service, et 145 000 autres invalides de 70 à 90 %.
Le gouvernement américain a déjà dépensé 134 milliards de dollars en soins médicaux et en indemnisation pour les vétérans d’Irak et d’Afghanistan, ce nombre devrait augmenter jusqu’à 836 milliards au cours des décennies à venir.
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