Le président Hugo Chavez a déclaré, dimanche, qu’il forcerait les hôteliers privés à héberger les dizaines de milliers de Vénézuéliens qui ont été chassés de leur résidence par les inondations et les glissements de terrain.
À l’occasion de son passage dans l’État côtier du Miranda, Hugo Chavez a déclaré que son gouvernement défraierait les coûts afin que les victimes puissent se réfugier en attendant la fin des pluies diluviennes, qui sévissent au pays depuis des semaines.
Le président a également annoncé que le gouvernement vénézuélien construirait des appartements près de l’aéroport international Simon Bolivar et des complexes résidentiels dans le parc national El Avila.
Il s’en est pris à l’opposition, qui a critiqué la réaction du gouvernement face à cette catastrophe naturelle, et aux Vénézuéliens mieux nantis qui en ont fait trop peu pour aider les victimes, selon lui.
Hugo Chavez a fustigé les gens issus des classes aisées, qui auraient dû selon lui planter des tentes pour les victimes « sur leurs terrains de golf ».
Dimanche, les inondations meurtrières et les glissements de terrain ont forcé les autorités à évacuer des centaines d’autres Vénézuéliens de certaines zones à haut risque, ce qui porte à croire que les électeurs pourraient s’abstenir de voter lors d’importantes élections qui doivent avoir lieu dans 11 États.
Tout en lançant un appel au calme à la population, le vice-président, Elias Jaua, a annoncé qu’un barrage était inondé dans l’État occidental du Zulia. Aucun mort n’est à déplorer, cependant.
Les inondations et les glissements de terrain causés par deux semaines d’intempéries dans cette nation de 28 millions d’habitants ont fait au moins 34 victimes.
Plus de 500 personnes ont dû quitter leur foyer alors que 90 000 personnes ont trouvé refuge dans les centaines d’abris qui ont été aménagés pour faire face à la crise, a annoncé dimanche le ministre de la Défense, Carlos Mata Figueroa.