Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a diminué de 0,6% au mois d’octobre en France, soit de 20 500, pour s’établir à 3 275.200, son plus bas niveau depuis le mois de mai, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail.
En tenant compte des personnes ayant exercé une activité réduite (catégorie B et C), il progresse toutefois de 0,8% (+39.600) et établit un nouveau record à 4 883 000. Avec les départements d’Outre-mer, le total atteint 5 182 500.
Dans un communiqué, le ministre du Travail, Michel Sapin a souligné qu’il s’agissait de la première vraie baisse du nombre de chômeurs de catégorie A, sans le moindre emploi, depuis avril 2011, si l’on excepte celle du mois d’août qui tenait à un dysfonctionnement dans le processus de collecte des données.
Sur la base de l’évolution des trois derniers mois, marquée par une baisse moyenne mensuelle de 3 500 des demandeurs d’emploi, "l’inversion de la courbe du chômage se dessine", a-t-il dit. "Il faut remonter à novembre 2010 pour trouver une évolution moyenne aussi favorable".
Quant à la forte hausse du nombre des demandeurs de catégorie B (+3,7%) et C (+4,0%) enregistrée en octobre, le ministre a indiqué y voir "aussi un signe de reprise d’activité, d’intérim et de CDD".
"L’enjeu des prochains mois sera de transformer ces activités réduites en emplois plus durables", a-t-il dit.
François Hollande avait créé jeudi matin une certaine confusion à propos de son objectif d’inversion durable de la courbe du chômage en laissant entendre un temps, avant de se reprendre, qu’il pourrait ne pas être atteint en fin d’année comme prévu.
La prolongation des contrats aidés et la montée en puissance des "emplois d’avenir" explique l’essentiel de l’embellie d’octobre, un mois marqué par un recul de 2,3% des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans.
Sur un an, la hausse des chômeurs de cette catégorie d’âge est maintenant limitée à 0,6% contre 6,0% pour l’ensemble de la catégorie A.