Le petit Frédéric trimballe sa triste silhouette d’éternel juif errant, dos voûté, œil inquiet, quasimodo d’un malheur millénaire, de salle de rédaction en plateau télé, de salle de presse en studio radio. Ses épaules ploient sous le poids de sa charge, qui est immense. Mais il ne renonce pas, et s’attaque aux pires d’entre tous : les déshazizateurs.
Car l’Haziza vient apporter la bonne parole, celle que tous attendent depuis 3000 ans : l’arrivée du messie, tant attendu, sous les traits de Bibi (Netanyahu), qui n’est qu’Amour & Paix, Pardon & Pitié.
Dénonçant d’Assemblée en Sénat, de Facebook en Twitter, de télé en radio, le petit salomonidé fait des croche-pattes pour faire chuter ceux qui pensent de traviole, ou qui ont un autre Dieu, et parfois, comme avec Dupont-Aignan, il y arrive. Son rôle est de débusquer les déshazizateurs, puis de les faire éliminer par les batteries médiatiques, une fois qu’il a transmis leurs coordonnées à ses supérieurs. Ensuite, ça napalme sévère, à la manière délicate de l’US Air Force au Vietnam. Mieux vaut ne pas traîner sous la tombée de feu.
Haziza, créateur d’antisémitisme depuis 1986
L’Haziza dispose de plusieurs armes dans son combat pour développer l’antisémitisme médiatique et la sionisation des rédactions : son pied droit, avec lequel il fait trébucher les hitlériens selon lui déguisés en démocrates (Nicolas Dupont-Aignan) ou en journalistes (Taddeï, Naulleau), et son chiffon rouge, qu’il agite devant les énervés, dont il a justement élevé artificiellement le niveau de colère, pour les faire foncer dans le mur ou déraper dans le fossé, comme des taureaux fous.
C’est la technique utilisée contre E&R et les disciples de Dieudonné. Ah, cet homme charmant dispose aussi de son doigt du milieu, qu’il utilise pour fâcher les manifestants qui veulent défendre la famille, que notre président bien-aimé veut couper en petits morceaux pour la rendre plus malléable. Car il a remarqué, comme beaucoup de francs-max, que les familles soudées sont souvent de droite.
Évidemment, la mission de l’Haziza n’est pas de tout repos : il arrive que des taureaux l’encornent, comme Serge Ayoub et ses amis, qui ont repris en chœur au Palais de justice une chanson faite pour se moquer. Ce n’est pas très sympa.
Materhaziza !
Le petit provocateur travaille en CDI sur LCP, la chaîne parlementeur refilée à Yvan Levaï par Fabius en 1999. LCP est la petite sœur de Public Sénile, chaîne créée pour Elkabbach, toujours par Fabius, afin de manger de la galette publique alors que Jean-Pierre cachetonne déjà chez Lagardère dans le privé (Europe 1). Elka se goinfre 16 000 euros de salaire de l’époque (il avouera 10 000 euros à Isabelle Roberts de Libé le 25 avril 2000), sans les frais, et un budget de 7,7 millions d’euros en 2004. Pour une chaîne d’information (?) politique aussi inutile qu’ennuyeuse.
Même pendant les débats sur Outreau, les émissions sont difficilement regardables. Idem sur LCP, énième métastase de l’information de service public, aussi affaiblie qu’éclatée (RFI, France24, France Télévisions). Énième fausse chaîne confiée à des amis sûrs qui sauront renvoyer l’ascenseur, comme Elka la courbette : toujours fourré chez les puissants, à se rendre indispensable. LCP aurait pu s’appeler LCPI, La Chaîne Pro-Israël, tellement elle déborde de communautarisme.
Indécent, comme la présence inexplicable du petit juge Haziza, qui a réussi à accompagner le président de la République dans son voyage d’excuses en Israël, sur Air Yad Vashem, du 17 au 19 novembre 2013. C’est plutôt Hollande qui accompagnait Haziza, diront les mauvaises langues.
L’arbitre qui ne pardonne pas
L’objectif des supérieurs d’Haziza est de réduire les derniers îlots de résistance non-sioniste des médias et de la politique française. Ils se servent de ce tacleur urticant qui provoque les attaquants adverses dans le dos de l’arbitre (Monseigneur Jaku), qui est en plus dans son camp. Ce dernier sort le carton rouge dès qu’un joueur adverse essaye de se défendre. Faire mine de rendre les coups à Haziza est déjà une faute… impardonnable. L’insolent est alors expulsé du terrain, parfois même radié à vie. La France compte ainsi un nombre grandissant d’anciens joueurs, un peu trop fiers. Ce sont logiquement les plus courageux qui sont exclus.
Mais, rétroaction cybernétique inattendue, le nombre de joueurs expulsés commence à être inquiétant, et un autre championnat se forme à l’ombre du premier, qui est tellement truqué – c’est toujours les tricheurs qui gagnent – que les spectateurs s’y intéressent de moins en moins, voire plus du tout. Le second championnat, celui de l’ombre, composé des joueurs cartonnés, est beaucoup plus excitant pour le public. Les médias feignent de ne pas s’y intéresser, sauf pour le pourrir. Les vrais amateurs de foot, eux, attendent le vrai match, les cartonnés contre les cartonneurs. Il arrive.
Voir aussi, sur E&R :
Haziza continue de raconter n’importe quoi ! (vidéo)
Qui est Frédéric Haziza ? (par la revue Faits & Documents)