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Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

Elle rêvait de faire la une de "Closer"

Hasna Aït Boulahcen aurait adoré faire la « une » de Closer, « voir sa photo au milieu des stars et des VIP ». C’est une de ses copines qui le dit, une fille de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) comme elle, qui n’arrive pas à décoller du site Internet people depuis deux jours. Le nom d’Hasna s’affiche en énorme, titre après titre : « Elle voulait se marier avec un Afghan », « Elle applaudissait devant la télé le 11-Septembre », « Une petite fofolle à la joie de vivre ».

 

Pendant quelques heures, Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, a été baptisée « la première femme kamikaze à se faire exploser en Europe », jusqu’à ce qu’il soit formellement établi vendredi 20 novembre qu’elle ne portait aucune ceinture d’explosif pendant l’assaut à Saint-Denis, mercredi 18 novembre.

D’après nos informations, c’est en effet un corps « intact  » qui a été amené aux médecins légistes. « On continue quand même à l’appeler “la femme-kamikaze”, poursuit la copine. Elle est devenue un mythe, tout le monde veut savoir qui elle est, même nous qui pensions la connaître. »

 

 

A la Cité des 3 000, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), on se presse encore rue Degas, après la perquisition du jeudi 19 novembre. Le long des immeubles retapés à neuf, un groupe de jeunes garçons menace de « lâcher les chiens » sur les journalistes – ces « mythos  » qui « ne respectent pas les gens » – tout en leur proposant « d’acheter la vidéo de l’arrestation de la mère ».
Ici, vit la mère de Hasna Aït Boulahcen, avec un de ses quatre enfants, Youssef, en garde à vue comme elle. « La famille disait bonjour-bonsoir à la française, on entendait des prières le week-end  », avance une des voisines. Agée d’une cinquantaine d’années, la mère porte le foulard, mais les deux mosquées de la ville ne connaissent aucun d’eux.

 

«  Des gens normaux »

« Ils sont sans histoire », commente Patrick d’Agostino, au cabinet du maire Bruno Beschizza (Les Républicains). Le même refrain revient à chaque étape du parcours de la jeune femme, « des gens normaux, on ne comprend pas ». Pour l’instant, ce qu’on sait de la vie d’Hasna Aït Boulahcen laisse le goût amer d’une histoire particulière, mais dont la petite musique paraît de plus en plus connue.

Née en région parisienne, en 1989, placée à 8 ans pour mauvais traitements. « Hasna a, dans son enfance, été ballottée entre son père, sa mère, des foyers et plusieurs familles d’accueil », écrit Marc Masnikosa, un entrepreneur qui a recueilli des témoignages dans son blog Aulnay Libre. Une de ses mères d’accueil a raconté à l’AFP que les choses « se passaient bien, au début », malgré la gamine qui repousse les câlins et voit « le diable la nuit ». A l’adolescence, Hasna Aït Boulahcen fait souvent le mur, avant de partir tout à fait. Elle a 15 ans, « elle en veut à tout le monde ». La mère d’accueil se dit : « Elle est perdue. »

On retrouve Hasna cité Maroc, un alignement d’immeubles bas à Creutzwald (Moselle) en 2005. La mine de charbon – la dernière de France – a fermé l’année précédente, le père a trouvé un studio facilement quand il a décroché un boulot chez PSA. A la mairie, on ne lui connaît pas même une demande d’aide sociale. Hasna a pris l’habitude de passer régulièrement chez lui, quelques jours ou quelques mois. Ici, elle peut impressionner son monde, grande gueule, seule fille d’une bande de dix mecs. On la trouve « lookée » avec sa silhouette élancée, on la surnomme « Cow Girl » pour ses bottes et son chapeau en cuir noir.

Un temps, elle suit un cursus dans une « école de la deuxième chance », vers Strasbourg. Ses copains se souviennent surtout d’elle pendant cet été 2011, le dernier où on l’a vue ici, vodka et haschisch, virées dans les boîtes de nuit en Allemagne, de l’autre côté de la frontière. « Elle ne savait pas dire bonjour en arabe, l’islam la gonflait  », dit un ami. Personne ne l’a jamais vue voilée. A l’époque, elle rêve de l’armée française, s’enrôler, elle le répète pendant les nuits de fête dans le studio du père quand il part en vacances au Maroc seul. C’est là-bas qu’il a appris la mort de sa fille, en reconnaissant sa voix sur une vidéo de l’assaut.

Lire la suite de l’article sur lemonde.fr

 

La voix d’Hasna Aït Boulahcen, interrogée par un membre des forces d’intervention, juste avant l’explosion, dans la nuit de Saint-Denis :

 

Quel degré de manipulation pour cette fille perdue ? Voir sur E&R :

 






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66 Commentaires

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  • #1326896
    Le 22 novembre 2015 à 09:31 par 57morpheus
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Faut croire que les services des recrutement et de formatiion des "djihadists sont plus doués et performants que notre sytème socaire et éducatif et la tribu d’analyste en psychologie pour les nuls du terroriste qui passent depuis des cécenies à la TV : une jeune fille qui passe du niveau de "junkie" au niveau du guerrier kamikaz de très haut niveau en trois mois : faut le faire !

     

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  • #1327008
    Le 22 novembre 2015 à 12:50 par internaute77
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Personnellement, je me sens de plus en plus chanceux d’être musulman, et de plus en plus en colère de voir des gens instrumentaliser ma religion dans le terrorisme. Qu’un pays sioniste, qui vient d’interdire le boycott d’Israel, n’aime pas l’Islam, je ne veux pas mieux comme compliment :)
    Aujourd’hui, des les médias sionistes français , on ne parle plus de Bachat Al-Assad, ni l’Iran, qui sont devenus modérés, on parle des salafistes et des frères musulmans les mettant comme étant le berceau du terrorisme. C’est l’Islam sunnite qui est visé aujourd’hui par l’Empire.

     

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    • #1327492
      Le Novembre 2015 à 23:20 par Ben
      Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

      Euh excuses moi mais les salafistes ne représentent nullement l’Islam sunnite, ils sont ceux qui ennuient tous les musulmans.

       
  • #1327053
    Le 22 novembre 2015 à 14:01 par roberto
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    ses dernières paroles ne sont pas celles ci.
    en supliant ses dernières paroles de cette fille furent :"laissez moi sortir s’il vous plais monsieur"
    voir vidéo youtube :"Saint Denis l’échange entre la police et Hasna Ait Boulahcen"

     

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  • #1327185
    Le 22 novembre 2015 à 16:40 par Questionneur
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Peut-être un "spécialiste" ayant étudié cette mouvance pourra m’éclairer ? Les garçons endoctrinés (guerriers de fait comme tous les garçons) qui se font sauter avec à la clé, la bénédiction de Dieu, le Paradis et des vierges à disposition, je vois le scénario. Mais que proposent-ils aux jeunes filles en âge de comprendre (je ne parle pas des gamines endoctrinées toutes petites) ? (Bon l’humour genre 72 bites, je m’en passe, question sérieuse, merci)...

     

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    • #1327746
      Le Novembre 2015 à 12:51 par awrassi
      Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

      Soit, c’est la bêtise et la bête prétention d’entrer dans une histoire que l’on voudrait Histoire, soit c’est une petite puce à la Jason Bourne !

       
    • #1327946
      Le Novembre 2015 à 17:46 par Questionneur
      Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

      Merci Cher Awrassi,
      Si çà se trouve, en effet, ce n’est que... çà.
      Nous vivons dans une société bien malade...
      Dieu vous garde,

       
  • #1327188
    Le 22 novembre 2015 à 16:53 par Aka
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Le son de la vidéo a été tronquée. Ce ne sont pas ses dernières paroles. (à 0:25)

    http://videos.leparisien.fr/video/s...

     

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  • #1327230
    Le 22 novembre 2015 à 17:50 par soumayahastalavictoria
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    J’avais déjà des doutes sur le 1ère femme kamikaze surtout que c’était stipulé au conditionnel dans les merdias. Soit elle avait une ceinture explosive, soit non. Donc, confirmation qu’elle n’en n’avait pas... Après, j’aimerai comprendre comment des commentaires peuvent se réjouir de la mort de cette fille. En quoi est-elle coupable de quoique ce soit ? Merci de me l’expliquer svp.

     

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    • #3464284
      Le 11 décembre à 12:59 par idéfix
      Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

      On ne te répondras pas. Ta question est d’une débilité insondable. Si tu n’es pas capable d’y répondre par toi-même, tu n’as rien à faire ici.

       
  • #1327543
    Le 23 novembre 2015 à 02:30 par Sandrine
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Il faut qu’on prenne soin de nos enfants... de tous les enfants. Il faut que les enfants soient aimés, et qu’ils grandissent dans la stabilité et la chaleur d’un foyer. Excusez la naiveté de mes propos...mais la majorité des problèmes de notre société trouvent leur origine là. Je pense à Michael Jackson, et à quel point il avait insisté sur ce point. S’il y’a toujours eu des enfances brisées, la destruction des valeurs traditionnelles par le libéralisme les a démultipliées.
    Tout le monde se fout des enfants... la société s’inquiète plus du mariage gay et des trans. On devrait plus s’inquiéter du bien-être de nos enfants, ados, orphelins. Ca devrait être une cause nationale... car il est là, l’avenir.

     

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  • #1327760
    Le 23 novembre 2015 à 13:13 par réveillez-vous
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    C’est "bizarre"...chez les terroristes estampillés daesh on ne trouve jamais de musulmans militaires , architectes , commerçants , croyants ... Mais toujours le même profil : minables dealers , adeptes de rap , de guns , petites frappes de banlieues ,anciens taulards et toujours connus des services de renseignements

    Faut croire que les vrais commanditaires ne se montrent jamais ou qu’ils sont plus intelligents et utilisent simplement ces trous du culs comme chair à canon

     

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    • #1327862
      Le Novembre 2015 à 15:29 par Dobrynya
      Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

      Il suffit de voir un peu la mine du dernier en date dont on cherche l’identité...Il ne ressemble pas franchement à un guerrier conquérant...Il a l’œil torpe et l’air complètement paumé. Soit dit en passant, comment se fait-il qu’il soit photographié avec le même arrière plan que la photo diffusée du "faux" Ahmad al mohammad ? On les choisit ? Allez toi, toi et toi : photo.

       
  • #1328673
    Le 24 novembre 2015 à 09:06 par humour humour
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    Depuis Merah on nous présente une galerie de portraits du jihadiste moyen qui, si elle fait froid dans le dos, questionne également sur leur prétention à se présenter en tant que "radicaux" de leur religion.
    A l’instar du talmudisme leur idéologie ressemble à une lecture paranoïaque des rapports humains qui s’appuie sur l’islam pour assoir sa légitimité (l’islam en tant que croyance collective ayant su fédérer au delà des frontières).
    Bref, prétexte pour les uns comme pour les autres à diviser pour mieux régner. Ces gens là ne sont pas à confondre avec les fondamentalistes (pour lesquels je n’ai du reste aucune sympathie), ce que s’emploient à faire la majorité des éditorialistes de la presse mainstream parfois dans une opportune évolution vis à vis du dualisme islam/islamisme.
    Mais curieusement jamais des migrants....

     

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  • #1329177
    Le 24 novembre 2015 à 17:20 par Tonton Christobal
    Hasna Aït Boulahcen, avant d’exploser

    "Une de ses mères d’accueil a raconté à l’AFP que les choses « se passaient bien, au début », malgré la gamine qui repousse les câlins et voit « le diable la nuit ». A l’adolescence, Hasna Aït Boulahcen fait souvent le mur, avant de partir tout à fait. Elle a 15 ans, « elle en veut à tout le monde ». La mère d’accueil se dit : « Elle est perdue. »".

    Que Dieu lui pardonne et paix à son âme quoi qu’elle ait pu faire,quand à aux pourritures qui ont instrumentalisé cette jeune fille paumée,je leur souhaite les pires affres de l’Enfer...

     

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