Le lien entre les trois est évidemment le shit storm qu’ils ou elles se prennent sur les réseaux sociaux après leurs performances douteuses aux JO de Paris. La presse mainstream, soumise au code woke et à la surveillance pointue des forces occultes (c’est ça ou le chômage), préfère parler de cyberharcèlement ou de cyberhaine, ce qui est pratique et qui évacue le problème principal : la légitimité.
Lutter contre la malhonnêteté serait synonyme de haine ?
Le grand public est très sensible à la légitimité, c’est-à-dire, en gros, très gros, au fait qu’une personne mérite sa place. Par exemple, on sait tous que Gabynet a été pistonné, ce qui lui retire toute autorité. Idem pour le fils Enthoven ou le fils Glucksmann, qui sont placés par leur communauté ; le Système médiatico-politique suit en essayant vainement d’en faire des idoles. Les exemples pullulent en Macronie, qui est l’apogée du néo-Ancien Régime.
En revanche, le populo aime les personnalités venues d’en bas qui se détachent par leur talent, leur travail, leur sacrifice, et qui deviennent des modèles (de vertu), ce que les trois susnommés ne sont pas du tout. C’est même le contraire : des modèles de vice, parfois à leur corps défendant comme Khelif.
Parmi les vices, on peut citer : la paresse (faire faire le boulot par les autres), l’orgueil ou la vanité (voir Macron qui se prend pour le président ou Barbara pour une artiste), l’avarice (les people ne donnent pas un centime aux Gazaouis), la luxure (les fêtes au Château en plein confinement). Mais ça, ce sont les vieux vices, les vices XVIIIe : aujourd’hui, les vices recouvrent plutôt la désinformation, l’intoxication, la manipulation, bref, tout le travail anticomplotiste des disciples de Satan ou du Système.
On ne nie pas qu’il y a du travail pour devenir boxeur pro, mais pour passer de la catégorie hommes à la catégorie femmes, ce n’est pas du travail, c’est de la triche. En cause, pas la personne en soi, mais la fédération nationale ou le CIO, voire les pressions subies ou les deals passés avec le pouvoir politique, qui avait peut-être envie de promouvoir l’intersexualité. Tout est possible, en Macronie. Il n’y a par définition plus de morale, c’est-à-dire de frontières.
Ainsi, depuis la fin des JO, le peuple mondial, qui n’aime pas les menteurs, les voleurs ou les arnaqueurs (sauf les grands bandits assumés qui font la nique au pouvoir, mais c’est autre chose), sont tombés sur le râble de trois champions dans leur catégorie : Barbara Butch en lancer de poids (et de poison) LGBT, Imane Khelif en boxeur qui s’est gourré de porte, et Rachael Gunn en breakdanseuse qui a ridiculisé le concours de cette nouvelle discipline.
On a déjà parlé abondamment des deux premiers, on va donc s’intéresser à la Gunn. Auteur d’une prestation grotesque devant le monde entier, et particulièrement celui des amateurs de danse, sidérés devant le culot de cette nullasse, elle pleurniche aujourd’hui que « le monde il m’aime pas et que je mérite le respect ».
Rachael Gunn, 36 ans, est doctorante, chercheuse et chargée de cours à l’Université Macquarie de Sydney, où elle étudie « la politique culturelle du breaking », selon son profil sur le site de l’institution. En plus de sa carrière universitaire, Rachael Gunn a commencé à pratiquer le break dans sa vingtaine. C’est son conjoint et coach, Samuel Free, un professionnel du breaking, qui l’a introduite à cet art. Depuis, elle a été classée meilleure b-girl d’Australie en 2020 et en 2021, et a représenté son pays aux Championnats du monde de breaking à plusieurs occasions. (lapresse.ca)
Il faut expliquer que cette danseuse en toc a intrigué pour éliminer dans son pays des candidats légitimes, plus que légitimes, en créant une espèce de fédération avec son mec et en se retrouvant seule candidate australienne ! C’est ça, l’ultralibéralisme, s’affranchir de toutes les règles pour gagner. Oui, mais il y a un coût : la détestation. Et comme Barbara, Rachael déplore les effets dont elle chérit les causes.
Il n’y a pas que les méchants complotistes qui ont sifflé la Gunn sur les réseaux sociaux, il y a aussi la chanteuse Adele, qui s’est confiée au Matin suisse :
« Est-ce que quelqu’un a vu la femme qui fait du breakdance ? Je ne savais même pas que le breakdancing était un sport olympique de nos jours. C’est vraiment fantastique. C’est vraiment fantastique. (...) Je n’arrive pas à savoir si c’était une blague, mais quoi qu’il en soit, cela m’a rendue très heureuse et mes amis et moi nous sommes ridiculisés en riant pendant près de 24 heures. (...) Je voulais juste savoir si vous l’aviez vue. Si vous ne l’avez pas vue, allez sur Google parce que c’est hilarant. C’est tellement drôle et c’est ce que j’ai préféré aux Jeux olympiques depuis le début. »
Breaking has officially made its debut at the Olympic Games
It's already brought some new stars to our attention ! #Olympics #PARIS2024 pic.twitter.com/6ZxozOktP4
— Eurosport (@eurosport) August 10, 2024
Le jury lui a infligé un zéro pointé, mais elle est désormais célèbre, enfin, pas comme elle aurait voulu. Parfois, la prophétie warholienne vire au désastre. On mesure le culot de cette personne avec le gouffre qui sépare le niveau olympique et son niveau de danse.
Franchement, sans faire de vanne, elle aurait dû concourir aux Jeux paralympiques, elle y avait largement sa place. Et encore, pas sûr qu’un danseur en chaise roulante ne fasse pas mieux. Rendez-vous le 28 août pour les Jeux para, on sera là.