Le Premier ministre David Cameron a finalement cédé aux eurosceptiques de son camp et pris le risque de braquer ses partenaires européens, en décidant de s’engager mercredi 23 janvier à organiser, s’il est réélu, à l’horizon 2015-2017 un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne.
Dans un discours initialement prévu vendredi dernier à Amsterdam, mais reprogrammé ce mercredi matin à Londres, en raison de la crise en Algérie qui requérait toute son attention, le chef de file conservateur a assuré qu’il préférerait que son pays demeure au sein de l’édifice européen, mais à deux conditions : que l’UE se réforme, et qu’elle accepte une renégociation de ses liens avec la Grande-Bretagne.
« Quand nous aurons négocié un nouvel accord » sur les relations de la Grande-Bretagne avec l’UE, « nous offrirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple : rester au sein de l’UE sur cette nouvelle base ou en sortir complètement. Ce sera un référendum sur l’appartenance ou non à l’UE », a déclaré David Cameron lors de ce discours-clé sur l’Europe. Cette consultation interviendra dans la première moitié de l’éventuelle prochaine législature qui commence en 2015, a-t-il précisé.