Au moins dix Palestiniens ont été tués dimanche dans une frappe ayant touché une école de l’ONU qui accueille des réfugiés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont annoncé les secours locaux.
« Selon les premières informations, il y a de nombreux morts et blessés dans l’école de l’UNWRA à Rafah après un bombardement », a de son côté indiqué le porte-parole de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, Chris Gunness.
Il n’a pas imputé la responsabilité des tirs à l’un ou l’autre des belligérants, Israël et le Hamas.
Une trentaine de Palestiniens avaient déjà été tués dans des frappes sur des écoles de l’ONU, à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya (nord) le 31 juillet, suscitant une vive émotion internationale et la condamnation de l’ONU.
L’UNRWA avait ouvertement accusé Israël d’être à l’origine du drame de Jabaliya.
Le secrétaire-général de l’ONU Ban Ki-Moon avait qualifié l’attaque contre l’école à Jabaliya d’« injustifiable ». « Les responsabilités doivent être déterminées et justice doit être rendue », avait-il insisté. Washington avait également condamné le bombardement et appelé Israël à faire plus d’efforts pour protéger la population de Gaza.
Israël considère cependant le Hamas comme responsable du très lourd bilan de son opération « Bordure protectrice » pour les civils, qui représentent la grande majorité des quelque 1 800 morts palestiniens.
Selon l’armée israélienne, le mouvement islamiste palestinien utilise les civils comme boucliers humains en tirant depuis des zones habitées ou en dissimulant armes et centres opérationnels dans des écoles, des mosquées ou des hôpitaux.