Le département d’Etat américain a mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou, rapporte samedi le site grec d’information économique Capital.gr.
Selon le site, un haut responsable du département d’Etat a déclaré au gouvernement grec qu’une cession du consortium gazier DEPA au groupe russe Gazprom serait indésirable, car elle ferait de la Grèce "l’otage" du Kremlin dans le domaine énergétique.
La Russie fournissant près de 90% du gaz consommé par la Grèce, Washington estime que le rachat de DEPA permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région.
Le site indique également que la coopération avec la Russie pourrait remettre en cause la construction du Gazoduc transadriatique (TAP - Trans Adriatic Pipeline) appelé à acheminer du gaz azerbaïdjanais vers l’Europe du sud via la Grèce.
Mercredi dernier, la Grèce, l’Albanie et l’Italie ont signé à Athènes un accord intergouvernemental consacrant leur intention de réaliser le projet TAP. La cérémonie de la signature s’est déroulée en présence du sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires européennes Eric Rubin.
La Grèce envisage de privatiser le conglomérat DEPA et l’opérateur du réseau de transport gazier DEFSA. Trois compagnies sont actuellement en lice pour le rachat des entreprises grecques : les groupes russes Gazprom et Sintez, ainsi que la compagnie publique azerbaïdjanaise SOCAR (State Oil Company of Azerbaijan Republic).
Les autorités grecques promettent d’arrêter leur choix d’ici avril.