La Hongrie, partisane d’une ligne dure contre les migrants, vient d’autoriser dans certaines conditions l’armée et la police à ouvrir le feu.
Le parlement hongrois a adopté ce lundi une nouvelle législation renforçant encore les pouvoirs de la police et de l’armée à l’encontre des migrants, qui transitent par milliers par le pays.
La nouvelle loi, adoptée à la majorité qualifiée des deux tiers, autorise dans certaines conditions l’armée et la police à ouvrir le feu dans le cadre de la protection des frontières. Le dispositif, qui complète une législation entrée en vigueur le 15 septembre, permet également la perquisition de domiciles privés où des migrants sont soupçonnés de se trouver.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a estimé devant le parlement que l’Europe était « submergée » par les migrants, un « danger », selon lui, pour le continent et son « mode de vie ».
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La Hongrie mise hors-jeu
La Hongrie sera exclue de la liste des pays dits bénéficiaires de la répartition de 120.000 réfugiés dans l’UE, sur laquelle se poursuivaient lundi de difficiles tractations entre États membres, a indiqué lundi une source à la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE.
Le mot « obligatoire », formellement refusé par plusieurs pays de l’Est, ne devrait par ailleurs pas être accolé à la désignation de ce mécanisme, dans le texte qui sortira de ces négociations censées aboutir mardi, lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à Bruxelles, a par ailleurs laissé entendre la présidence.
« Il est acquis que la Hongrie n’apparaîtra pas dans le texte comme pays bénéficiaire » du mécanisme de répartition, a précisé une source de la présidence luxembourgeoise interrogée par l’AFP.
La Commission européenne avait proposé que la Hongrie figure parmi les bénéficiaires, au même titre que l’Italie et la Grèce. Elle souhaitait ainsi que 54.000 personnes se trouvant en Hongrie soient réparties dans les autres pays membres de l’UE.
Un total de 15.600 demandeurs d’asile devaient par ailleurs venir d’Italie et 50.400 de Grèce, pour arriver au total de 120.000 réfugiés à répartir selon des quotas fixés par la Commission, à partir de « hotspots », des centres d’accueil et d’enregistrement installés dans les trois pays.
Source : 7sur7.be