Les alliés de Damas ont condamné l’opération américaine et promis de lutter « jusqu’à la défaite totale des terroristes et de ceux qui les soutiennent ».
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Au lendemain de la frappe punitive américaine contre une base aérienne de l’armée syrienne, en réaction à une attaque chimique présumée imputée au régime syrien qui a fait 87 morts mardi dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun, les deux généraux russe et iranien ont également « condamné l’opération américaine », la qualifiant d’« agression contre un pays indépendant », selon l’agence officielle iranienne Irna.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a réaffirmé la position de la diplomatie russe, qui estime que les accusations selon lesquelles le régime syrien a mené une attaque chimique sur la localité de Khan Cheikhoun « ne sont pas conformes à la réalité ». M. Lavrov, lors de sa première conversation avec M. Tillerson depuis cette attaque, a aussi affirmé que cette frappe contre le régime syrien « fait le jeu du terrorisme ».
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, dans un entretien avec la chaîne de télévision CBS qui sera diffusé dimanche, a assuré que « la première des priorités [pour les États-Unis en Syrie, NDLR] est la défaite du groupe État islamique ». Dans cet extrait diffusé samedi, M. Tillerson estime que battre l’EI et éradiquer son autoproclamé « califat » éliminerait une menace non seulement pour les États-Unis, mais « pour la stabilité de l’ensemble de la région ».
« Une fois que la menace de l’EI aura été réduite, voire éliminée, je pense que nous pourrons alors tourner notre attention directement vers la stabilisation de la situation en Syrie », a-t-il développé, en se déclarant « confiant [dans le fait] de pouvoir prévenir une continuation de la guerre civile [à travers le pays] et amener les différentes parties à la table [des négociations] pour entamer le processus de discussions politiques ». À ce sujet, le patron de la diplomatie américaine a souligné que de telles discussions nécessiteront la participation du président syrien Bachar el-Assad et de ses alliés.
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La Russie et l’Iran « répondront par la force »
si les États-Unis attaquent de nouveau la Syrie
Le président iranien Hassan Rohani a contacté son homologue russe Vladimir Poutine après l’attaque américaine en Syrie. Moscou et Téhéran condamnent un acte « qui viole le droit international » et mettent en garde Washington contre toute récidive.
La Russie et l’Iran ont prévenu les États-Unis qu’ils « répondr[aient] par la force » si la « ligne rouge » était une nouvelle fois franchie en Syrie, faisant référence au bombardement par l’armée américaine de la base aérienne de l’armée syrienne d’Al-Chaayrate, le 7 avril dernier.
« L’opération conduite par les États-Unis est une agression contre la Syrie : une ligne rouge est franchie », peut-on lire dans un communiqué publié ce 9 avril par l’alliance militaire qui soutient le gouvernement syrien et à laquelle participent Moscou et Téhéran. « Désormais, toute agression, quel qu’en soit l’auteur, fera l’objet d’une réponse par la force – et les États-Unis connaissent les moyens dont nous disposons pour cela », précise le communiqué.