Une enquête de l’INSEE recense une augmentation de 50 % des SDF depuis onze ans, avec parmi eux, de plus en plus de diplômés.
Le diplôme ne protège plus de la précarité. Ces quelques mots résument la nouvelle étude de l’INSEE et de l’INED, menée par le démographe Philippe Cordazzo et le sociologue Nicolas Sembel. Et pour cause : 14 % des sans-abri ont suivi des études supérieures et 10 % en sont diplômés.
En revanche, munis d’un diplôme ou non, un quart des 140 000 SDF travaillent, au moment de l’enquête – réalisée à partir d’un recensement fait à l’hiver 2012. Et 41 % ont « régulièrement » travaillé. Des statistiques loin de l’image « classique » du SDF « très éloigné de l’employabilité », commentent les auteurs de l’étude.
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Pas moins de 143 000 SDF étaient recensés en France en 2012, soit une augmentation de plus de 50 % en onze ans. Âgés de 39 ans en moyenne, la majorité des sans-abri (82 000) vivaient dans les agglomérations de 20 000 habitants ou plus.
Ils sont accompagnés de 30 000 enfants. En onze ans, le nombre de sans-abri dans ces villes a progressé de 58 %, et la progression du nombre d’enfants a été plus rapide que celle du nombre d’adultes (respectivement 85 % et 49 %).