L’un des dix bateaux de la flottille internationale transportant des militants pro-palestiniens qui souhaitent briser le blocus israélien pour livrer de l’aide humanitaire à Gaza, a subi un dégât important lundi soir à Athènes, ont indiqué les organisateurs.

"L’hélice et l’arbre de transmission du paquebot gréco-suédois a été coupé", a indiqué Dimitris Plionis, l’un des organisateurs grecs.

M. Plionis a estimé qu’il s’agissait d’un acte "de sabotage" à l’encontre de la flottille. "Nous allons essayer de réparer le bateau et notre objectif est de partir comme on a dit, jeudi ou vendredi", a-t-il souligné.

Une "flottille de la liberté" doit pour la deuxième année consécutive essayer de briser le blocus israélien imposé sur Gaza depuis cinq ans. Elle comprend une dizaine de bateaux devant embarquer 350 militants, députés et journalistes provenant de 22 pays au total,essentiellement européens mais aussi des Etats-Unis et du Canada.

Les autorités grecques sous pressions israéliennes

Lundi après-midi, les organisateurs ont tenu une conférence de presse à Athènes et dénoncé divers "obstacles administratifs" au départ "provenant des autorités grecques" qui sont, selon eux, "sous pression d’Israël".

Les bateaux ont prévu de se rejoindre "jeudi ou vendredi" au large de la mer libyenne (à proximité de l’île de la Crète, au sud de la Grèce) pour appareiller pour Gaza.

Certains bateaux de la flottille, dont deux cargos transportant trois mille tonnes d’aide humanitaire (médicaments, ambulance, ciment), partiront de divers ports grecs, d’autres vont traverser les eaux grecques et se rencontrer au large, selon les organisateurs.

Lieberman satisfait des efforts limitant la 2eme flottille pour Gaza

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s’est félicité mardi du succès des efforts diplomatiques et politiques d’ « Israël » visant à limiter l’importance de la seconde flottille humanitaire internationale en partance vers Gaza.

"Nos ambassadeurs et nos diplomates ont mené des centaines de discussions, et en fin de compte le nombre de navires et de passagers (de la flottille) est moindre que prévu", a-t-il dit à la radio publique israélienne qui l’interrogeait par téléphone depuis Zaghreb en Croatie.

"Beaucoup de nos interlocuteurs ont été convaincus qu’il est possible d’apporter de l’aide à Gaza via les ports d’Ashdod (territoire occupé) et d’El-Arish (Egypte) ou par l’ONU", selon ses propres termes.

Il a notamment souligné sa satisfaction de la défection du ferry turc Mavi Marmara, "navire amiral" affrêté par l’organisation humanitaire turque IHH de la première flottille pour Gaza à bord duquel 9 passagers avaient été tués en mai 2010 durant son abordage par des commandos marins israéliens.

"Il y a parmi ceux qui s’obstinent à prendre le départ à bord de plusieurs navires des activistes liés au terrorisme qui cherchent délibérément la violence et à verser le sang pour capter l’attention des chaînes de télévision, mais je pense que nous serons en mesure de leur faire face", a ajouté Lieberman.

Les autorités d’occupation se sont dits "déterminés" à intercepter la nouvelle flottille internationale transportant de l’aide humanitaire à Gaza, territoire palestinien soumis à un blocus israélien, qui doit prendre la mer en fin de semaine.