Cela fait plus de quinze jours que François Fillon tente de reprendre la main sur son parti, déboussolé par les révélations sur l’emploi fictif dont aurait bénéficié son épouse, la Britannique Penelope. Devant la fronde des parlementaires, le candidat LR à la présidentielle a sollicité un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy.
Une rencontre présentée comme un appel à l’aide par la presse française complaisante, mais qui résonne comme une véritable négociation lorsque l’on connaît la capacité d’influence des « sarkozystes » au sein des Républicains. De là à imaginer que l’ancien Président aurait sa part de responsabilité dans cette affaire...
En privé, ce dernier ne se priverait d’ailleurs pas pour dire tout le mal qu’il pense de la situation actuelle.
À propos de l’annonce de cette prise de contact, un « ténor du parti LR » déclare :
C’est plutôt malin, car cela a permis d’annoncer en direct la nouvelle de ce rendez-vous et de calmer ceux qui étaient le plus remontés contre lui, en l’occurrence les sarkozystes.
Le député du Rhône Georges Fenech, qui mène la fronde depuis 15 jours, fait partie de ceux-là : lors de la réunion, il a renoncé à réclamer la tenue d’un bureau politique comme il menaçait de le faire quelques heures plus tôt.
Le but de François Fillon est-il uniquement de désamorcer la soi-disant « colère » des parlementaires ? Ou le candidat est-il acculé par un « clan » dans le but de faire pression sur ses futures prises de position ?
Lors de la campagne de la primaire LR, Fillon déclarait à propos des « affaires » de Sarkozy :
Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?
Drôle de retournement de situation qui pourrait, selon certains, confiner à la « manœuvre »...
Officiellement, Nicolas Sarkozy ne cesse de déplorer « le gâchis » de cette affaire, mais il n’a jamais mis de côté sa rivalité avec son ancien Premier ministre.
S’il a accepté rapidement de voir Fillon, Sarkozy ne se prive pas de faire fuiter par ses proches ce qu’il pense de l’affaire. « Il glousse de plaisir », apprenait-on lorsque la polémique a éclaté. Deux semaines plus tard, le ton se fait plus dur :
Il m’a fallu deux ans pour remettre la famille en ordre de marche et il ne lui aura pas fallu deux mois pour raviver toutes les guerres internes. Quel gâchis.
Le Canard enchaîné rapporte des propos encore plus durs :
S’il va jusqu’au bout, je ne vois pas comment il pourrait passer le premier tour. [...] S’il continue à avoir de mauvais sondages, et je ne vois pas pourquoi il remonterait, il est à la merci d’une fronde de parlementaires ou d’une décision de justice.
Nicolas Sarkozy songe-t-il déjà à l’après ?
Le plus difficile sera de se mettre d’accord sur une procédure pour remplacer l’actuel candidat. Il ne nous reste pas plus de 15 jours, après ce sera trop tard.
Le plan B de Sarkozy : François Baroin, celui qui était prévu pour devenir son Premier ministre s’il avait gagné la présidentielle.
Aux dernières nouvelles, les meetings de François Fillon prévus à Limoges et Clermont-Ferrand ont été reportés, « pour des questions de calendrier ».
Et si les réseaux sarkozystes (comprendre atlanto-sionistes) avaient décidé de revenir dans la course ?