Son action à ce poste pendant la crise a été unanimement saluée, mais son âge représente toutefois un handicap dans la mesure où le FMI applique normalement une limite d’âge de 65 ans à ses dirigeants.
Il pourrait aussi apparaître comme un sous-marin des Etats-Unis, alors que les Européens revendiquent traditionnellement le poste de directeur général du FMI.
Mme Lagarde et M. Carstens sont entrés en lice très tôt pour se disputer les voix des 24 membres du conseil d’administration du Fonds. Le FMI s’est fixé pour objectif de désigner un nouveau dirigeant le 30 juin.
Mme Lagarde, qui mène depuis l’annonce de sa candidature une campagne dirigée vers les principaux pays émergents, s’est dite "très confiante" samedi au cours d’une brève escale en Arabie saoudite, après une visite en Chine.
Une confiance exprimée à nouveau depuis Le Caire dimanche. "Nous avons eu d’excellents entretiens dont je suis très heureuse", a-t-elle déclaré à la presse, tout en ne souhaitant pas commenter la candidature de M. Fischer.
La ministre française, qui n’a reçu aucun soutien ferme d’un grand pays émergent, doit faire face à leur agacement face au partage tacite qui a permis aux Européens de diriger le FMI et aux Américains de présider la Banque mondiale sans discontinuer depuis 1946.
Selon le site du quotidien économique Calcalist, Fischer jouerait la carte du candidat de compromis au cas où les 24 membres du conseil d’administration du Fonds n’arriveraient pas à se mettre d’accord sur un candidat.
La campagne de Mme Lagarde est aussi sous la menace d’une procédure judiciaire qui pourrait être engagée à la suite d’une affaire d’arbitrage coûteuse pour les finances de l’Etat français.