Si l’incident a été relativement bref, il n’en a pas moins été extrêmement insultant selon le principal intéressé. Souvenez-vous, le 2 juillet dernier, Evo Morales rentrait d’un voyage diplomatique en Russie. Un retour à domicile censé être paisible, avant que le Portugal, suivi de la France et de l’Italie n’interdisent leur espace aérien à l’avion présidentiel. Le chef d’État a alors dû se poser de toute urgence à Vienne.
Pire, une fois sur place, Evo Morales soutient que l’ambassadeur d’Espagne en Autriche lui a proposé un nouveau plan de vol... à condition que le président accepte que son avion soit fouillé. Motif ? Edward Snowden, celui qui a révélé l’espionnage massif que pratiquent les États-Unis à travers le programme Prism, se cacherait à bord de l’appareil. Un affront de plus, touchant à la fois sa "dignité" et son "honneur", comme il l’explique dans une tribune publiée dans l’édition du Monde diplomatique datée du mois d’août.
Bien décidé à ne pas garder le silence après cet affront, Evo Morales écrit : "Violant tous les principes de la bonne foi et les conventions internationales, Washington a transformé une partie du continent européen en territoire colonisé. Une injure aux droits de l’homme, l’une des conquêtes de la Révolution française." Pour lui, les choses sont claires : les États-Unis ont ordonné à des alliés très dociles de tout faire pour stopper la supposée extraction d’Edward Snowden par Morales. Un scénario qui s’est vite révélé complètement faux.
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