Le Comité américain des Affaires publiques d’Israël (American Israel Public Affairs Committee – AIPAC), le principal groupe de pression pro-Israël aux États-Unis, a rompu son silence sur la Syrie, appelant les membres du Congrès à voter en faveur d’une résolution donnant au Président Barack Obama le pouvoir express de lancer des frappes contre le régime du Président Bashar al-Assad.
« L’AIPAC presse le Congrès d’accorder au Président le pouvoir qu’il a demandé pour la protection de la sécurité nationale de l’Amérique et dissuader le régime syrien contre d’autres utilisations d’armes non-conventionnelles. Le monde civilisé ne peut tolérer l’usage de ces armes barbares, particulièrement contre une population innocente incluant des centaines d’enfants », écrit le groupe dans un communiqué publié mardi après-midi. « En deux mots, il ne doit être donné aucun laissez-passer à la barbarie. »
Des sources venant du Capitole estiment que le soutien explicite de l’AIPAC va aider le Président à recueillir des voies à un moment où l’issue de sa demande d’autorisation pour un recours à la force reste incertaine.
Le mot « Israël » n’apparaît nulle part dans le texte du communiqué, ce qui souligne, par omission, le souci des groupes pro-Israël aux États-Unis de ne pas faire cadrer les frappes en représailles d’une façon où l’on croirait qu’Israël pousse à une attaque contre la Syrie pour ses propres intérêts.
« Les alliés de l’Amérique, comme ses adversaires, examinent de près en ce moment quel résultat aura ce vote capital. Cette décision cruciale intervient à un moment où l’Iran court après la capacité nucléaire » écrit l’AIPAC. « Le rejet de cette résolution affaiblirait la crédibilité de notre pays à empêcher l’utilisation et la prolifération des armes non-conventionnelles et ainsi, mettrait grandement en danger la sécurité et les intérêts de notre pays et ceux de nos alliés régionaux. »