La fraude fiscale la plus importante qui ait jamais été rendue publique en France a rapporté 5 milliards d’euros à ses instigateurs et coûté 1,6 milliard au Trésor public. Il s’agit de l’escroquerie à la taxe carbone, faisant actuellement l’objet d’une enquête. Les juges du pôle financier du palais de Justice viennent d’envoyer un courrier au garde des Sceaux Christiane Taubira pour signaler de graves entraves à leur travail.
« L’arnaque consistait à acheter des quotas de CO2 hors taxe en Hollande et de les revendre en France TTC », explique Le Point. « Les "faux" traders empochaient les 19,6 % de TVA sans les reverser à l’État français. Ils les faisaient transiter sur des comptes à l’étranger. »
Parmi les États impliqués dans cette aide bancaire aux délinquants fiscaux : Israël. L’entité sioniste ne se borne pas à fournir des comptes en banque, et servirait actuellement de « refuge » à des individus suspects. Les juges français, qui insistent sur la mauvaise volonté d’Israël dans ce dossier, demandent désormais l’assistance du ministère des Affaires étrangères.
Rappelons que l’arnaque fiscalo-confessionnelle à la taxe carbone avait été évoquée lors de l’affaire Michel Neyret, ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise, mis en examen en octobre 2011 puis écroué. Des collègues de Neyret avaient alors pointé la magouille :
« Pour certains de ses collègues, c’est au cours de son séjour sur la Côte d’Azur, loin du domicile conjugal (près de Vienne, dans l’Isère, où sa femme tient un manoir hôtel réputé), que le policier aurait commencé "à basculer du côté obscur de la force". "À mon avis, il a été ciblé par le milieu des escrocs juifs tunisiens", soupire un de ses anciens amis policiers. "Ces gens-là sont redoutables. Ils sont terriblement sympathiques. Ils ont plein de pognon et sont super généreux. Et ce sont les rois de la manipulation. Avec les escroqueries à la taxe carbone, ils disposent de sommes folles qu’ils ont réinvesties dans les stups en tissant des liens avec des trafiquants au Maroc." Les nombreux voyages du commissaire à Marrakech intéressent fortement les enquêteurs de l’IGS. Trois "voyous" lyonnais ont été interpellés en même temps que le policier, dont deux, Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, présentent un profil d’escrocs de haut vol… »
Le gouvernement précédent « n’avait pour sa part initié aucune démarche », précise Le Point. Étonnant ! Les autorités diplomatiques françaises sous gouvernement socialiste affirment au contraire prendre très au sérieux le courrier des juges, et promettent un effort pour libérer l’enquête de ses entraves. À l’heure où Israël affronte un vent de défiance diplomatique mondiale, il est permis de rêver.