Il est des hommes envers qui la méfiance doit systématiquement être de mise. Jacques Attali, le prophète talmudique du mondialisme, en fait partie. Le chantre du nomadisme, pour qui la France n’est qu’un hôtel aux racines peu catholiques, s’inquiète de la survie du programme Erasmus.
Ce dernier pourrait sauter faute de financements. La fin des beuveries annuelles à l’étranger, sous couvert d’un apprentissage de la langue et de la culture du pays d’accueil, semble émoustiller le grand Jacques. Lui, l’oligarque mondialiste qui passe sa vie en avion ou en train, ne voyant que des capitales occidentales devenues toutes les mêmes, ne peut que s’insurger contre la disparition d’un programme permettant la mobilité, synonyme de circulation sans entrave des étudiants étrangers à travers les pays du monde occidental.
L’idée du nomadisme ou du parasitisme est d’abandonner le navire quand il est en passe d’être détruit. Cela rappelle le récent appel du gros mondain Mouloud Achour et de son acolyte libéral Félix Marquardt à quitter la France, pays devenu ringard à leurs yeux. Après moi, le déluge. Car au fond, ces deux imbéciles ont bien profité de la France en matière de structures éducatives, culturelles ou sociales.
L’étudiant Erasmus passe son temps à échanger en anglais avec d’autres étudiants Erasmus. Il ne rencontre que rarement de l’indigène. C’est pourquoi les lieux d’échange sont plutôt des grandes villes ou des capitales. L’idée d’aller étudier à l’étranger n’est pas mauvaise lorsqu’elle permet à l’étudiant d’apprendre une autre langue, de découvrir les coutumes et les traditions du pays et d’échanger avec les locaux.
Le programme permet plutôt aux jeunes bourgeois de la planète de se retrouver dans une capitale, lieu qui incarne rarement l’identité propre du pays, pour discuter en anglais des meilleurs lieux de la ville pour tirer un coup et s’en mettre plein le gosier.
Mais qui sont ces jeunes Erasmus ? Appartiennent-ils aux classes modestes ? Non, assurément. Ceux-ci sont tenus de rester en France, eux, les enracinés, les réacs obligés de s’inscrire dans le passé. Le moderne Attali, lui, met en garde : « Il faudra veiller à ce qu’une fois de plus on n’y sacrifie pas l’avenir. »
Quel avenir ? Un avenir où l’uniformisation rampante, produite par ce nomadisme, verra le jour ? Un jour où la même langue sera parlée, la même monnaie échangée, la même culture transmise partout sur le globe ? Un jour où l’indifférenciation sexuelle ou raciale sera de mise ? Un jour où nous serons tous les mêmes ? Non merci.