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Entretien entre Alain Soral et Alexandre Douguine lors de son dernier passage à Moscou

À la fin du mois de mai 2025, lors de son séjour en Russie, Alain Soral s’est entretenu avec Alexandre Douguine. Voici la première des vidéos issues de cette rencontre au sommet.

 

Présentation traduite du russe :

Nous vous présentons la première vidéo d’une conversation entre Alexandre Douguine et Alain Soral, philosophe politique français, écrivain et auteur du livre Comprendre l’Empire, devenu un best-seller en Russie.

Comprendre l’Époque est la suite du livre Comprendre l’Empire, et dans cette vidéo, Alain Soral nous dévoile les secrets de la réalité politique contemporaine à travers le prisme de ses opinions philosophiques et géopolitiques. Au centre de la conversation se trouvent les événements politiques actuels autour de l’Ukraine, de la Palestine et du nouveau régime de Trump, qui se dresse sur le sol américain comme un colosse aux pieds d’argile.

Quelle est la raison de l’instabilité de Trump à la présidence ? Pourquoi son empire n’est-il pas aussi puissant que celui des dirigeants russes et chinois ? Pourquoi faut-il faire preuve de compassion envers le président américain ? Et comment tout cela peut-il influer sur le cours des événements en Europe, en Ukraine et au Moyen-Orient ?

Regardez la vidéo et rejoignez la conversation ! Dans les prochains épisodes, nous discuterons des civilisations, des processus historiques dans d’autres parties du monde et de Katechon.

Au sommaire :

00:00 — Teaser.
01:02 — Comment comprendre le monde moderne ? Différences entre les États-Unis et la Russie.
04:00 — Ennemis à droite et à gauche. Trump, Poutine et Xi Jinping.
08:00 — La voie de la tradition. Qu’est-ce qui empêche Trump ?
12:18 — Les problèmes de la politique étrangère de Trump. Le principal problème de l’Amérique.
13:42 — À propos du fascisme actuel. Nationalisme et empire.
16:14 — L’idéologie du trumpisme.
19:49 — Comment éviter la Troisième Guerre mondiale. À propos du marxisme actuel et culturel.
21:30 — À propos du vocabulaire et du lexique unique.

 

 

Pour comprendre la toile de fond

 

Et s’amuser de la connerie ambiante

Alain Soral et la Russie

 






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23 Commentaires

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  • Je suis toujours ébahi de voir la richesse du vocabulaire et la justesse grammaticale de beaucoup de Russes face à la langue française,à l’instar de Douguine et Tolstoï.
    Je crois qu’ils ont plus de vocabulaire et de structure grammaticale qu’au moins 80% de la population francaise, élite comprise.
    Quand je vois juste le niveau de l’anglais de beaucoup de Français élevés socialement, je ne suis pas surpris de la déliquescence de l’Occident.
    Mes chaleureuses amitiés à la Russie éternelle et à Monsieur Douguine !

     

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    • tout simplement parce qu’après avoir appris le français ils lisent de la littérature française dans le texte. ma grand mère qui avait quitté l’l’école en Italie à 11 ans a appris le français sur le tas mais elle a atteint une perfection en grammaire en vocabulaire et en orthographe uniquement par la lecture de Victor Hugo, Balzac , Alexandre Dumas et les autres (elle était de 1891)

       
  • La dynamique géopolitique mondiale n’est pas mue par les intentions des États mais par la loi impersonnelle de la valeur. Toute stratégie, toute alliance, tout conflit est subordonné à la nécessité de rééquilibrer en permanence le taux de profit mondial moyen, au sein d’un automate fétichiste dont les États ne sont que les agents fonctionnels. Depuis Rapallo, chaque bascule diplomatique majeure n’a fait que refléter les ajustements structurels imposés par la baisse tendancielle du taux de profit. La Chine n’a pas émergé comme rival mais comme atelier planétaire adossé au dollar : sa croissance est sous-traitée par le crédit US, ses bons du Trésor sont une subvention inversée au métabolisme central. La Russie n’est pas un contre-modèle mais une excroissance gérée :archaïque, sous-performante, mais indispensable comme contrepoids régulateur, instrumentalisée selon les besoins de tension ou de relance. L’hégémonie du dollar est la forme monétaire de cette centralité de l’équivalent abstrait : tout doit s’échanger contre lui, et donc se structurer selon les impératifs de sa valorisation. La politique internationale est ainsi l’apparence concrète d’un automatisme abstrait : chaque État joue un rôle qui n’a de sens que par rapport à l’autorégulation du système-monde capitaliste. Le fétiche central n’a pas de volonté, il n’a que des seuils. Lorsque le taux de valorisation faiblit, le système réorganise les flux de capitaux, les alliances, les zones d’instabilité, pour restaurer un différentiel de profit suffisant. Le dollar est sa clef de voûte, et les conflits sont ses mécanismes homéostatiques. Ce que chaque État croit défendre — sa souveraineté, sa culture, sa sécurité — n’est que le masque local d’une fonction systémique. Il n’y a pas de géopolitique, seulement des vecteurs ajustés à la nécessité impersonnelle de maintenir la circulation élargie de la valeur. Les puissances ne décident pas ; elles exécutent les contraintes d’un procès qui les dépasse et les constitue. L’histoire visible n’est que la scansion de ses métamorphoses. La crise généralisée du taux de profit en décrochage explique les convulsions du capitalisme moribond et l’accélération des changements de cap politiques induits par le cap de l’obligatoire nécessaire de fuire l’impossible rentabilisation de la valeur d’usage bouffée par la valeur d’échange.Si je me crois être une personne cela m’est insaisissable puisque la personne en est le produit social individuel aliené

     

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  • Bonjour M. Soral et bravo pour conserver cette lucidité avant-gardiste qui vous caractérise tant. Je constate qu’elle s’affine avec temps.

    Pensez-vous que la stratégie secrète de Trump serait de tout faire pour consolider les BRICS (en prétendant les attaquer pour donner des gages au Deep State contrôlé par la FED des Roth****ds, même s’ils ne sont pas dupes) pour affaiblir et isoler les USA (chute du dollar fin de l’hégémonie, etc.) afin qu’ils n’aient plus d’autres choix que de rejoindre les BRICS pour survivre ? Ce serait un vrai coup de maître pour assoir la stabilité mondiale. En effet il est évident que toutes les positions et déclarations contradictoires et erratiques de Trump, ainsi que ses attaques sur les tarifs de douane ne font que favoriser la consolidation des BRICS. On se demande si tout cela n’est pas voulu tellement c’est grotesque (sauf qu’il a quand même réussi à obtenir 15% sur l’UE).

    Mais je doute fort que les maîtres du monde occidentalo-sioniste lui permettent ce coup de génie.

    Qu’en pensez-vous ?

     

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  • Comme E&R a des liens avec lui, ça serait bien que vous fassiez savoir qu’Alexandre Douguine n’a pas de compte twitter (ou X) et que le compte à son nom est tenu par un usurpateur brésilien. Merci

     

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  • Sur la démocratie on pourra lire Tocqueville « De la démocratie en Amérique »,
    mais il y a aussi beaucoup moins volumineux : « Démocratie - Histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France » de Dupuis-Déri (2019) vous m’en direz des nouvelles.

     

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  • #3551699

    Ca fait longtemps que j’avais pas écouté une vidéo aussi intéressante d’Alain.
    Il faut passer à la vitesse supérieure maintenant, et organiser des conférences internationales communes entre les intellectuels ou influenceurs (Tucker Carslon pour les US, imaginez les retombées) qui peuvent avoir une réelle influence sur les populations.
    Il faut que les choses bougent, ne rien lâcher et battre le fer tant qu’il est chaud !

     

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  • ".../... le globalisme est le nouveau fascisme.../... "...
    Un entretien brillant et qui nous tire vers le haut : merci !!

    Tout le contraire de l’infâme brouet dont se contente le troupeau de moutons bêlants et apeurés, manipulés sans scrupules par les meRdia aux ordres, et dont le but - de plus en plus grossièrement visible... - consiste exclusivement à pousser vers le bas avec leur sous-culture made in USA !

    Quant à l’existence de ces 3 blocs, on ne peut que souhaiter la voir se consolider pour devenir pérenne, la simple logique voulant que 2 camps ne peuvent que s’affronter, alors que 3 camps rendent la confrontation nettement plus complexe et de facto beaucoup plus difficile...

     

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  • Demander à Xi Jinping et à Poutine d’aider Trump à s’installer vraiment, pour un sain rééquilibrage des relations entre toutes les grandes puissances et j’imagine dans le respect de tous peuples, c’est du grand art.
    Quand on est en apnée ce genre de bouffée d’oxygène est très appréciable.

     

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  • A propos de l’Inde, Alain a une vision stéréotypée de la culture indienne, ceux qu’ils nomment les intouchables (ils n’y a que les brahmanes qui soient intouchables) les dalits sont des hors caste, c-a-d que ce sont des ethnies tribales non hindoues à l’origine, cela n’a rien d’économique, c’est une classification purement culturelle : il y a des milliardaires dalit comme il y a eu un président de la république indienne dalit. la pauvreté de la masse des dalit provient de leur culture tribale mais s’ils sont malins, ils réussissent autant que les autres castes qui d’ailleurs n’existent plus officiellement depuis plus de dix ans, (les mariages intercastes sont monnaie courante. de plus le système des varnas (castes) a permis historiquement à des centaines d’ethnies de garder intacte leur culture et la gestion autonome de leur territoire. et en plus il y a une politique de discrimination positive très forte, donc totalement improductive (un vrai scandale). le problème de l’Inde est très simple : c’est un état copié sur l’idéologie politique anglo-saxonne (démocratie laïque, justice et police comprise (élections des juges et des flics) classe politique d’un malhonnêteté crasse et bien sûr droit anglosaxon, puritanisme victorien, etc etc et donc il y règne une corruption absolument phénoménale qui part du sommet de l’état jusqu’aux fonctionnaires les plus basiques, une bureaucratie qui va de pair, et enfin aucune élite non corrompue sauf exceptions rarissimes (un peu comme en Ukraine) : donc pays strictement impossible à gérer efficacement. et je vous garantis que c’est pas prêt de changer. (En Inde,c’est quand t’es pauvre qu’on t’humilie, pas quand tu es un dalit puissant). d’ailleurs le système des varnas (castes) était la hantise des britanniques. et c’est le parti du congrès (anglophile) qui a voté l’interdiction des castes ; les indiens eux en connaissent les bienfaits culturels et en profitent toujours (le système politique villageois des panchayats protège tout particulièrement les dalits)

     

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