Un homme a été placé en garde à vue mercredi soir dans l’enquête sur un tireur soupçonné d’être à l’origine de plusieurs attaques dans la capitale française, a annoncé le parquet de Paris.
Présentant une « forte ressemblance physique » avec la personne recherchée, dont des images issues de la vidéosurveillance ont été rendues publiques, l’homme a été repéré vers 19h00 (18h00 GMT) dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes (banlieue ouest de Paris), a-t-on ajouté.
Cette interpellation est consécutive à un témoignage, recueilli au commissariat de Courbevoie (banlieue ouest). L’homme interpellé n’est toutefois pas pour l’heure en mesure d’être entendu et la notification de ses droits a dû être différée, a-t-on ajouté sans plus de précision.
Dans leurs investigations, les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne comptaient notamment sur les témoignages suscités par une photo rendue publique mardi matin, plus nette que celles diffusées la veille. Le suspect au visage rond y apparaissait de face, bonnet enfoncé sur le front et bouche entrouverte.
Les enquêteurs ont reçu plusieurs centaines d’appels. Ils cherchaient un homme de 35 à 45 ans, de type européen, et mesurant entre 1,70 m et 1,80 m.
Lundi matin, cet homme s’est rendu au coeur de Paris au siège du quotidien Libération. Là, il a sorti son fusil et a tiré deux fois, blessant grièvement un photographe assistant de 23 ans.
Une heure et demie plus tard, au moment où des mesures de sécurité étaient prises dans tous les grands médias à Paris, le tireur a déchargé son arme sur la façade d’une banque dans le quartier des affaires de La Défense, dans la banlieue ouest de la capitale.
Il a ensuite pris en otage un automobiliste, lui ordonnant de le conduire dans une avenue adjacente des Champs-Elysées. Selon certains médias, cet automobiliste, à qui l’individu avait intimé l’ordre de ne rien dire à la police, est rentré chez lui, ne prévenant que tardivement les forces de l’ordre de sa brève prise en otage.
Selon son témoignage, l’homme lui a affirmé « sortir de prison, être prêt à tout, et avoir une grenade » dans son sac.
Vendredi, c’est au siège de la chaîne BFMTV qu’un homme armé avait fait irruption dans le hall, ne tirant toutefois pas de coup de feu.