Cet étudiant en sociologie, condamné pour avoir projeté d’assassiner un rabbin, ce qu’il a toujours nié, a été emprisonné en Israël pendant plus de 6 ans.
Son histoire, bien que moins médiatisée, fait forcément penser à celle de Gilad Shalit, ce soldat de nationalité franco-israélienne libéré après 5 ans de détention. À la différence de Shalit, enlevé par le Hamas, Salah Hamouri a été condamné par la justice israélienne. Il a été détenu dans ce pays pendant plus de 6 ans.
Il vient d’être libéré dimanche avec 550 autres détenus palestiniens dans le cadre de l’accord ayant permis la récupération de Gilad Shalit. Salah Hamouri apparaissait sous le numéro 524 sur cette liste.
Né en 1985 à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, originaire de Bourg-en-Bresse, Salah Hamouri a passé son adolescence dans la ville sainte. Francophone, il a été scolarisé au collège des « Frères de Lasalle », une école privée catholique de garçons située à Jérusalem-Est.
Ses premiers démêlés avec la justice ont lieu en 2001 quand, à l’âge de 16 ans, il est arrêté alors qu’il distribue des tracts contre la colonisation israélienne. Condamné à cinq mois de prison pour « propagande anti-israélienne », il réintègre son lycée après sa détention et obtient son baccalauréat en juin 2003.
« Salah a toujours été actif au point de vue politique »
Il décide alors de poursuivre des études de sociologie à l’université de Bethléem. Mais en 2004, il est arrêté une seconde fois au cours de sa scolarité au motif d’avoir fréquenté un activiste.
Thèse réfutée par ses proches selon lesquels le Franco-palestinien se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment : une soirée où l’armée israélienne a fait une descente pour arrêter un homme recherché et où Salah se trouvait également.
Il va passer de nouveau quatre mois sous les verrous. « Salah a toujours été actif au point de vue politique à l’université », reconnaît sa mère dans un documentaire d’Eric Biesse intitulé « Salah, mon fils, mon frère ».
« Il voulait simplement finir ses études et travailler en Palestine afin d’aider la cause palestinienne », précise, quant à lui, son père qui décrit son fils comme quelqu’un de « simple » et de très « sociable ».
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