Ce mardi 11 mars, des affrontements ont opposé des jeunes contre les forces de l’ordre, dans le quartier Altamira, quartier aisé de Caracas.
Après la dispersion, les échauffourées continuèrent, emmenées par quelques jeunes en mal de sensation, davantage motivés par le plaisir de casser que par un quelconque projet politique. On peut voir sur les images rapportées par nos camarades d’E&R dépêchés sur place que la police brille par son absence, laissant la rue à la frange la plus radicale. Ces groupes violents restent plutôt limités par leur nombre et semblent se concentrer sur des cibles gouvernementales, délaissant sur ordre de certains meneurs les magasins ou autres locaux privés, probablement pour ne pas perdre la déjà très relative adhésion populaire.
Nos envoyés spéciaux ont entendu beaucoup de slogans aussi vagues que creux mais peu de revendications politiques argumentées, démontrant sans doute que la colère de ces jeunes, si elle est sincère, est néanmoins anarchique et sans projet réel. Hugo Chavez reste populaire, même chez beaucoup de manifestants, mais les difficultés du quotidien des Vénézuéliens mériteraient une vision et un charisme que Nicolas Maduro peine à offrir. C’est cependant une opportunité supplémentaire pour l’opposition au gouvernement bolivarien en place de faire valoir la légitimité de ses revendications.