Le secrétaire national d’EELV (les écolos rigolos) Julien Bayou prédit une finale Macron/Marine en 2022, avec une défaite du Président au profit de la présidente du RN, le Renoncement national.

Il y a 10 ou 15 ans, cette nouvelle nous aurait fait sauter de joie ; aujourd’hui, vu le recentrage de la droite (Europe, Covid), on ne lève même pas la tête, on feuillette le programme télé et la liste des promos du Franprix (on rappelle qu’on est pauvres, donc accès limité à la culture et conso uniquement en promo).

En fait, la politique classique, tout le monde s’en tape, à part les « experts » et autres observateurs qui gagnent encore trois sous dans le prono télé. Le peuple, lui, a les yeux rivés ailleurs : sur la hausse des prix, sur les crédits à la banque, sur le télétravail en famille, sur les ouvertures/fermetures de commerces d’un gouvernement schizo. Matignon, c’est-à-dire Castex ou un autre, c’est devenu l’interrupteur de la Nation : un coup j’te coupe le jus, un coup je rallume. Un coup tout le monde flippe, un coup c’est le soulagement.

Le problème, c’est que cet interrupteur, il finit par s’user et par user. À un moment donné, la lumière ne va plus se rallumer et dans le noir... Le préposé à l’interrupteur peut ramasser pour son petit jeu cruel, surtout en l’absence de témoins...

La situation actuelle, malgré sa pénibilité, a ceci d’intéressant qu’elle accélère la prise de conscience d’une masse grandissante de moutons. On préfère moutons à veaux parce que veaux, ça a quelque chose de péjoratif alors que moutons, c’est explicatif. La colère monte chez les gens éclairés (au vrai sens du terme, ceux qui sont dans la lumière, pas forcément des lumières) et chez les gens dans l’ombre.

« On est à 4 % de la population qui a reçu sa première injection, et 2 % qui a reçu la deuxième injection. Sur les 2 % évidemment vous avez essentiellement des gens qui sont déjà confinés dans des Ehpad et les autres c’est des soignants, bon. Donc déjà on voit que niveau vaccination on est aux fraises. »

Et dans ce spectacle permanent du chaos médiatico-politique national, la lutte entre national-sionisme et socialo-sionisme (s’ils pouvaient se neutraliser pour le salut de la France...) est un sous-spectacle réjouissant.

Hélas, au milieu de cette traditionnelle baston du village gaulois, quelques éléments dangereux perturbent vraiment la nation. On se demande, avec toutes les casseroles qu’il a au derche, comment Douste peut encore donner des leçons, et plus encore des leçons répressives. Mais bon, chacun a le droit de délirer, semble-t-il.

Les Français s’entre-déchirent (pas encore avec des armes, on en reste aux phrases), mais en haut lieu, à la Décision, à l’Exemple, ça ne vaut pas mieux, on l’a vu avec le sketch de la mairie de Paris, avec la comique Hidalgo et ses trois semaines de taule qui lorgne sur la place du calife, en se disant, c’est la fin du plafond de verre, c’est le moment de faire le coup d’Hillary... Mon temps est arrivé !

Remarquez, avec un Macron en face, tout est possible. Macron, dont la cote réelle doit avoisiner les 11 %, alors qu’un scrutin électronique – comprendre trafiqué – lui donnerait dans les 24 % au premier tour..., Macron, donc, est tellement perché qu’on ne le voit plus. Il trône, vissé (vicé ?) tout en haut du grand séquoia de la Ve, cette république morte depuis longtemps qui tient sous perfusion, comme Franco en Espagne. Chaque événement est une occasion d’enfoncer cet enfant rendu fou par le pouvoir.

Eh ouais, sale temps pour les élites. Regardez PPDA, en pleine quinzaine commerciale du lynchage :

Dans le numéro en kiosque ce vendredi 26 février, le magazine Voici révèle l’existence de « concours » que Patrick Poivre d’Arvor aurait mis en place avec « un autre ex-présentateur vedette de TF1 lui-même très insistant avec les femmes ». Les deux hommes se seraient livrés à une compétition basée sur un « système de points » donnés aux femmes qu’ils réussissaient à « conquérir ». « Tant de points pour une femme du public, tant de points pour une serveuse, tant de points pour une hôtesse », précise une source. L’élégance à l’état pur…

Heureusement, il y a des formations pour les femmes harcelées :

Nous, on a une pensée pour les « jeunes » (les racailles, ben oui, qu’est-ce que vous croyez) qui se font harceler par les contrôleurs pour leur billet. Qui s’occupe de défendre les racailles ? Personne. Ce sont les abandonnés des causes humanitaires, comme dans le sketch de Bigard.

Les racailles, ce sont un peu les MST de la France.

« "Tous ces jeunes qui sont violents et délinquants, ce sont avant tout des jeunes en souffrance, des jeunes en difficulté", a expliqué sur franceinfo Yazid Kherfi, ancien braqueur, auteur de "Repris de justesse", et aujourd’hui consultant en prévention urbaine. Deux rixes ont eu lieu en deux jours dans le département de l’Essonne. Lundi 22 février, une jeune fille de 14 ans est morte poignardée dans le ventre à Saint-Chéron. Le lendemain, un jeune homme de 13 ans a été mortellement touché au cou à Boussy-Saint-Antoine.

Pour Yazid Kherfi, se regrouper en bande, "c’est une façon de se protéger. Le problème, c’est que dans la bande, il suffit d’une provocation, et ces jeunes répondent par la violence". "Ils se disent ‘on est obligé de réagir, on n’est pas des froussards’. Il ne faut pas qu’ils perdent la face, ils ont perdu la face à tous les niveaux. Donc, faire partie d’une bande et d’un quartier, c’est leur seule fierté. Être violents, ça leur redonne de l’existence, ça leur redonne du pouvoir. Ils ne veulent pas se rabaisser, même si les conséquences sont graves. Ils regrettent cinq minutes après, et c’est trop tard", constate Yazid Kherfi. »

Quand ils s’éliminent entre eux, comment dire, ça fait partie des dommages collatéraux du business. Mais là où France Info et Yazid ont raison, sans le savoir, c’est sur la constitution de collectifs pour se défendre contre la violence sociale. Évidemment, la bande de racailles c’est le degré zéro de l’organisation sociale puisque fondée sur la tribu, la proximité, donc l’exclusion des autres, et en plus la communauté ethnique. On ne dira pas ethnico-culturelle comme les grands esprits gauchistes, ici c’est pas écrit Dico des Euphémismes.

Le seul exemple à suivre des racailles, ce n’est donc pas la violence contre les individus, preuve flagrante d’une faiblesse absolue et d’un manque d’intelligence, mais bien la création d’un collectif solidaire face à une violence oligarchique (État, police, justice, PS et cie). Ça, c’est un truc que les Français soumis à la violence de la répression sanitaire injuste devraient potasser et imiter.