A-t-on le droit de mentir sur son identité à une jeune femme dans l’espoir de finir dans son lit ?
Si dans certains pays latins, le boniment est généralement considéré comme l’arme la plus légitime du séducteur, l’usage d’une fausse identité en vue de rapports sexuels peut être assimilé à un viol dans un certain nombre de pays, notamment aux Etats-Unis et en Israël.
Un résident palestinien de Jérusalem-Est vient de l’apprendre à ses dépens. Sabbar Kachour, 30 ans, a eu des relations sexuelles avec une Israélienne après s’être fait passer pour un juif. Il a été condamné lundi à 18 mois de prison ferme pour "viol", rapporte mardi 20 juillet le quotidien Haaretz.
L’homme a avoué avoir menti sur son identité lorsqu’il avait rencontré la plaignante, en septembre 2008, prétendant être juif et célibataire, en quête d’une relation sérieuse, alors qu’il est Arabe et marié.
La jeune femme, qui avait consenti à des rapports sexuels complets avec lui, a porté plainte pour viol à la police lorsqu’elle a appris son identité véritable.
Le tribunal de Jérusalem a, en outre, condamné Sabbar Kachour à 30 mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à sa victime.
Les juges ont reconnu qu’il ne s’agissait pas d’un "cas classique de viol avec usage de la force" mais ont estimé que le délit était assez grave pour justifier une peine de prison ferme.