A la suite d’agressions et de troubles répétés, dont le viol d’une adolescente de 13 ans au mois de juin, le maire de Mailhac, Gérard Schivardi*, avait pris un arrêté municipal pour interdire aux jeunes de moins de 17 ans de sortir la nuit dans son village.
Marie-Paule Bardèche, sous-préfet de Narbonne, a sommé M. Schivardi d’annuler sa décision sous prétexte d’illégalité car « un maire n’est pas habilité à interdire les sorties non accompagnées de mineurs de moins de 17 ans ». Elle a aussi jugé la mesure « excessive au regard des statistiques de la commune en matière de délinquance. »
Pour ne pas avoir à exposer la commune devant le tribunal administratif, il a donc abrogé cet arrêté qui « interdisait aux jeunes de moins de 17 ans, non accompagnés de leurs parents, de se promener après 22 h dans les rues du village ».
M Schivardi, avait agi en élu responsable et soucieux de préserver l’ordre public et de protéger la jeunesse de sa petite commune, où une jeune fille, avait notamment été retrouvée "en coma éthylique" et avait risqué la noyade.
Drogues et Alcools ont commencé à se répandre dans cette paisible localité, suite à l’intrusion d’individus venus de Narbonne (à 20 km de là) ,sans doute motivés par le fait que les campagnes françaises sont devenus à l’instar de nombreuses cités des « zones de non-droit »ou plutôt du « droit du plus violent ».
Gérard Schivardi n’a pas tardé à réagir :
« Je suis écœuré. Alors que le calme complet était revenu, les gens étaient satisfaits, on nous oblige à annuler l’arrêté. C’est pas normal. On avait pourtant trouvé une solution qui ne coûtait rien. Nous sommes abandonnés par l’État, Mon arrêté ne portait pas atteinte à la liberté, comme il me l’a été dit, mais il avait uniquement pour but de protéger nos enfants, d’assurer la tranquillité de toutes et de tous, Nous avions retrouvé la tranquillité, les enfants étaient protégés. Les voitures extérieures à Mailhac, qui venaient approvisionner en drogues et alcools notre jeunesse, avaient disparues ».
Devant cette décision inique des autorités préfectorales, M Schivardi a adressé une lettre à la population pour expliquer sa décision d’annuler l’arrêté :
« Je laisse aux parents l’entière responsabilité concernant leurs enfants. Je laisse à l’État l’entière responsabilité en cas de problèmes. La loi étant la loi, je m’efface ! Je souhaite que Mailhac ne connaisse pas d’autres problèmes majeurs. La France abandonne ses enfants, nos députés et sénateurs sont plus préoccupés par leur réélection que par l’avenir de nos enfants. Des mesures simples pourraient être prises. Et ce n’est pas en se cachant derrière des ’’marches blanches’’ qu’ils ramèneront à la vie ces enfants violés, tués, disparus et rendront aux parents la joie de voir grandir leurs enfants ».
Égalité & Réconciliation ne peut que s’indigner devant l’attitude lâche et criminelle des autorités de l’État, qui via la préfecture de Narbonne, empêche un maire de l’Aude, d’assurer la protection de sa population.
Égalité & Réconciliation assure M Schivardi de son complet soutien et prend bien note, qu’une fois de plus, la politique, soit-disant ’’sécuritaire’’, de Sarkozy et de sa garde, plonge le pays dans le chaos, jour aprés jour.
* candidat du Parti des travailleurs (devenu Parti Ouvrier Indépendant en 2008) en 2002.