Comment répondre aux questions des élèves qui s’interrogent sur des thèses complotistes ? La ministre de l’Éducation organisait ce mardi à Paris au Muséum d’histoire naturelle une journée d’étude sur le sujet. D’après les spécialistes et les enseignants présents, ce phénomène prend de l’ampleur.
Même si la théorie du complot a plus d’un siècle, elle se développe très fortement aujourd’hui, notamment grâce à internet et aux réseaux sociaux. Ces discours complotistes se multiplient surtout à l’occasion d’attentats comme ceux du 11 septembre 2001 ou du 7 janvier à Paris. Il s’agit de discours alternatifs qui veulent concurrencer la version officielle des faits. Les complotistes les plus connus sont Alain Soral, Thierry Messaen, ou Dieudonné. Pour eux, c’est même un marché.
« Il y a un business de la théorie du complot »
« On sait qu’Égalité et réconciliation, l’affaire d’Alain Soral, emploie une trentaine de personnes, il y a donc un business de la théorie du complot » explique Rudy Reichstadt, le fondateur de l’observatoire du conspirationnisme. D’autant que ces discours sont diffusés à la vitesse « grand V ». « Dès le 7 janvier, il y a eu une vingtaine d’arguments en faveur de la théorie du complot », observe Gérald Bronner, sociologue et spécialiste du sujet.
Or, ces discours ou ces arguments peuvent se retrouver parfois dans les copies des élèves, avec des références à des sociétés secrètes ou à un hypothétique nouvel ordre mondial. Une fois de plus, les enseignants sont en en première ligne. Ils doivent corriger les élèves. Naïma Page, professeur d’histoire au collège Mallarmé à Paris, estime que « les élèves ont du mal à démêler le vrai du vraisemblable », « même si la proportion d’élèves qui croient aux théories complotistes est assez faible », selon elle.
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