Malgré l’interdiction des autorités, des centaines de personnes ont manifesté samedi à Toulouse et à Rennes pour dénoncer les « violences policières » après la mort de Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par l’explosion d’une grenade de police sur le site contesté du barrage de Sivens (Tarn). À Paris, une manifestation, celle-ci autorisée, a rassemblé un millier de personnes.
Depuis la mort du jeune homme, plusieurs dizaines de rassemblements, parfois émaillées de scènes de violences urbaines, ont été organisés dans toute la France. Redoutant des débordements, les forces de l’ordre, particulièrement sur le qui-vive, n’ont pas pu éviter des affrontements dans le centre de Toulouse.
À Toulouse, des échauffourées entre CRS et manifestants casqués
Près de 400 personnes se sont réunies dans le calme à partir de 14 heures au niveau de la station de métro Jean Jaurès dans le centre-ville de Toulouse (Haute-Garonne). Vers 16 heures la tension est montée d’un cran alors qu’il restait environ 150 personnes face aux CRS et gendarmes mobiles. Deux voitures ont été incendiées pendant que des manifestants casqués se protégeaient avec des foulards ou des masques à gaz contre des bombes lacrymogènes. Un hélicoptère survolait la manifestation.