Sammy Ghozlan, président du BNVCAA (Bureau national de vigilance contre les actes antisémites) a été suspendu pour trois mois du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France, a-t-on appris mardi auprès de l’intéressé et du Crif.
Le président du Crif Richard Prasquier a précisé à l’AFP qu’il avait fait entrer Sammy Ghozlan au comité directeur par cooptation mais que celui-ci n’était « pas loyal quand il prenait des positions politiques qui sont dans le périmètre du Crif, sans prendre l’avis de celui-ci, et qui ne correspondent pas toujours à ce que le Crif ferait ».
Richard Prasquier a écrit à Sammy Ghozlan pour lui annoncer qu’il était suspendu pour trois mois du comité directeur, le temps de « recaler » les actions du BNVCAA par rapport à celles du Crif. Il lui reproche dans sa lettre de ne pas tenir compte suffisamment de l’avis du Crif et d’avoir des initiatives « mal lisibles » pour la communauté et pour l’extérieur.
Sammy Ghozlan, contacté par l’AFP, répond qu’il est « indépendant » et qu’il souhaite une réunion du comité directeur pour que ses membres donnent leur avis.
Il estime que la position du Richard Prasquier est uniquement la sienne et que l’action du BNVCAA est reconnue et soutenue dans la communauté juive. Il souligne à ce propos qu’il vient d’être nommé par le président du Consistoire à la tête de la Commission de lutte contre l’antisémitisme et de protection des lieux communautaire.
« L’attitude du président du Crif à mon égard est outrageante », dit-il.
« Sammy Ghozlan ne peut pas jouer dedans et dehors, son organisation n’est pas membre du Crif et dans son action en tant que président du BNVCAA, il ne peut pas se prévaloir de sa position au sein du Crif sans en avoir l’aval », a insisté Richard Prasquier qui rappelle être, comme président du Crif, responsable de la représentation de la communauté juive.
Il ne précise pas quel fait a motivé cette suspension, déclarant seulement que c’est « une longue histoire » et qu’il avait déjà « à plusieurs reprises » invité Sammy Ghozlan à « plus de concertation ».
Le Crif se définit comme « la voix officielle et politique » de la communauté juive en France, le « représentant de la communauté juive organisée ».
Son comité directeur réunit 30 représentants des organisations membres de l’Assemblée générale, les anciens présidents du Crif, les représentants de régions, et cinq membres cooptés, dont Sammy Ghozlan.
COMMUNIQUE DU COLLECTIF D’URGENCE « Soutien à Sammy Ghozlan »
Le Collectif d’Urgence se dit profondément choqué par la mesure de suspension prise par monsieur Richard PRASQUIER à l’encontre de Sammy GHOZLAN, membre du Comité Directeur du C.R.I.F.
Le Collectif est choqué et surpris tant sur la procédure que sur le fond.
Sur la procédure, il eut été décent d’exposer les griefs reprochés à Sammy GHOZLAN devant le Comité Directeur et de lui demander de s’en expliquer. Nous tenons à rappeler que le respect du principe du contradictoire est un principe fondamental en démocratie et que ce principe a été totalement bafoué dans ce cas d’espèce.
Sur le fond, nous tenons à rappeler les propos de monsieur Richard PRASQUIER dans son éditorial du 15 juillet 2010 : « Le CRIF peut émettre des opinions que certains de ses membres ne partagent pas, comme eux-mêmes peuvent manifester des positions auxquelles la direction du CRIF ne souscrira pas ».
Visiblement cette « fierté sur la diversité » du C.R.I.F est à géométrie variable : elle s’applique à certains et non à d’autres.
En effet, quelle sanction a frappé ceux qui, membres du C.R.I.F, se sont permis de critiquer ouvertement la politique de celui-ci dans une lettre ouverte en date du 25 avril 2010, où ceux qui annoncent fièrement leurs aspirations aux antipodes de l’expression majoritaire du C.R.I.F. ? Aucune ! Deux poids, deux mesures !
Nous sommes au regret de constater que de tels procédés ne favorisent en rien la cohésion de notre communauté, bien au contraire.
Le Collectif apporte son total soutien à Sammy GHOZLAN qui n’a comme seuls ennemis que ceux qui veulent l’anéantissement de nos valeurs.
Le Collectif d’Urgence
APPEL AUX JUIFS DE FRANCE
Depuis longtemps le CRIF ne représente plus les Juifs en France.
Ce machin autoproclamé est dirigé depuis plus de vingt ans par d’authentiques alterjuifs. Le CRIF est devenu l’alibi et la voix du gouvernement français. Or le gouvernement français est collabo des nazislamistes, en particulier ceux qui assassinent en Israël. Richard PRASQUIER et des complices ont présenté leurs hommages au meneur terroriste de passage à Paris, en septembre 2010.
Les attardés, les arrièrés, les sous-développés, n’utilisent pas Internet pour s’informer. Par conséquence ceux là sont les victimes de choix de la propagande ordinaire. La propagande sévit malheureusement aussi, dans les média français prétendus juifs. Nous la dénonçons sans relâche depuis l’automne 2000.
Nous demandons aux Juifs de boycotter systématiquement toutes les initiatives et manifestations, du CRIF.
Nous empêcherons, par tous les moyens, toute annonce du CRIF dans les lieux juifs, en particulier, les synagogues et les centres communautaires.