Les mercenaires syriens constituent un danger pour le Caucase russe car ils pourraient mettre sur pied une filière de trafic de drogue dans cette région, estime le directeur du Service fédéral russe pour le contrôle des stupéfiants (FSKN), Viktor Ivanov.
"Selon nos experts, après être prochainement chassés de Syrie, les mercenaires étrangers et les groupes paramilitaires rivaux pourraient se diriger vers le Caucase pour monter un transit de drogues afghans qui leur assurerait des bénéfices dix fois plus importants que ceux qu’ils obtiennent aujourd’hui", a déclaré M. Ivanov, précisant que la distance séparant la Syrie du Caucase était seulement de 600 km.
D’après le directeur du FSKN, le Caucase subit actuellement la pression de masses énormes d’héroïne et de haschisch provenant d’Afghanistan.
"Nos études attestent que jusqu’à 10 tonnes d’héroïne et plus de 20 tonnes de haschisch transitent chaque année par cette région, ce qui rapporte aux trafiquants jusqu’à un milliard de dollars de profit", a indiqué M. Ivanov.
Selon lui, "on peut constater l’émergence d’une filière caucasienne de stupéfiants". Afin de combattre ce phénomène, il est nécessaire d’implanter dans la région un circuit de lutte antidrogue et d’associer ce dernier à l’ensemble des mesures visant à réprimer le trafic de stupéfiants à l’échelle de l’Eurasie.
A cet effet, M. Ivanov propose de créer un groupe de travail chargé de présenter d’ici le 10 novembre un rapport consacré à la situation dans le Caucase et aux mesures servant à réduire le risque de prolifération de drogues dans la région.