Après le retrait des forces gouvernementales ukrainiennes repoussées par les insurgés, des découvertes terrifiantes ont été faites dans les zones qui étaient alors contrôlées par l’armée de Kiev avant la signature d’une seconde trêve à Minsk, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Des fosses communes remplies de corps d’habitants, torturés et exécutés par les militaires ukrainiens, ont ainsi été mises au jour. Les faits les plus épouvantables déjà signalés auparavant par les forces d’autodéfense ont été confirmés : les punisseurs de la Garde nationale et des « bataillons de volontaires » ont perpétré un génocide dans le Donbass.
Les forces d’autodéfense venues déminer la zone ont découvert une fosse commune près d’une carrière du village Nijniaïa Krynka dans la région de Donetsk. Quatre corps de femmes et plusieurs corps d’hommes s’y trouvaient, à peine recouverts de terre. Les hommes avaient les mains attachées dans le dos, un corps était décapité et tous – les hommes et les femmes – ont été torturés avant d’être exécutés d’une balle dans la nuque. Les femmes, dont une était enceinte, ont été violées avant l’exécution. Telles sont les traces laissées par le bataillon « Aïdar » déployé à proximité de la carrière.
Contrairement aux constats précédents faits jusque-là par le Parquet militaire des républiques autoproclamées du Donbass sur le traitement cruel des militaires ukrainiens envers les civils, complètement ignorés par les médias ukrainiens et occidentaux, cette fois des experts et des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont rendus sur les lieux. Les forces d’autodéfense ont également annoncé la découverte d’autres fosses sur le territoire qui était jusqu’à récemment contrôlé par l’armée ukrainienne, et attendent l’arrivée des démineurs et des experts judiciaires accompagnés d’observateurs européens. Les corps de la fosse commune de Nijniaïa Krynka ont été exhumés et envoyés à Donetsk pour une expertise médico-légale et identification. De leur côté, les procureurs militaires de Donetsk interrogent les habitants, qui confirment la disparition de plusieurs hommes et femmes capturés dans la rue par les combattants du bataillon « Aïdar ».
Il s’agit des premières preuves formelles des sévices des bataillons punitifs et de la Garde nationale dans le Donbass. Elles sont irréfutables : Kiev et Bruxelles ne pourront plus les mettre sur le compte de la « propagande ».
Le corps d’une femme violée et noyée a été découvert près de Lougansk. On y a découvert également des fosses communes de civils à qui les punisseurs ont même accroché des plaques outrageantes. Les faits horribles s’accumulent. Un membre des forces d’autodéfense a annoncé sur les réseaux sociaux la découverte d’une famille de sept réfugiés assassinés dans une maison.
Une vidéo a été diffusée récemment où l’on voit les combattants du bataillon « Aïdar » ouvrir le feu sur deux adolescents à vélo près de Marioupol. La police locale a confirmé que le premier adolescent avait été tué et le second grièvement blessé.
À Marioupol également, selon le bureau d’information de l’Armée du sud-est, « des fascistes saouls ont commencé à tirer dans un restaurant avec des fusils automatiques, ont violemment battu le propriétaire de l’établissement et ont amené de force deux serveuses ». Les deux jeunes filles n’ont toujours pas été retrouvées et la police a peur d’enquêter sur l’incident.
Ce n’est qu’une mince partie des faits recueillis par les militants des droits de l’homme russes et ukrainiens dans le Livre blanc dont la rédaction a commencé après le premier massacre de civils le 2 mai à Odessa.