Alors que la Libye célèbre ce dimanche le deuxième anniversaire de la mort de Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011, la réconciliation nationale reste difficile entre ceux qui ont soutenu le précédent pouvoir et les milices d’anciens révolutionnaires qui continuent de faire la loi dans le pays.
L’insécurité règne
Populations civiles ou autorités, personne n’est épargné. Vendredi, le chef de la police militaire libyenne a été tué par balles à Benghazi. Le bastion de la révolution libyenne est le théâtre quotidien d’attaques et d’assassinats contre l’armée et la police. Des représentations diplomatiques et des intérêts occidentaux ont également été visés par des attentats ces deux dernières années. Le 11 octobre, c’est le consulat de Suède qui a été visé par une attaque non-revendiquée.
L’enlèvement rocambolesque du Premier ministre, la semaine dernière à Tripoli, illustre l’insécurité qui règne dans le pays. Ali Zeidan avait été retenu pendant quelques heures par une ancienne milice, avant d’être relâché grâce à l’intervention d’une milice rivale.
Les milices font la loi
Les rivalités entre milices reflètent la lutte de pouvoir au sein du fragile gouvernement central, où l’alliance tribale laïque contrôle le ministère de la Défense tandis que la force Bouclier libyen, de tendance islamiste, agit dans le cadre du ministère de l’Intérieur.
Le Parlement est divisé selon ces mêmes lignes de fracture, l’Alliance des forces nationales, laïque, étant à couteaux tirés avec l’aile politique des Frères musulmans sur l’avenir du pays.