Les autorités régionales ont annoncé dimanche qu’une personne avait été tuée dans une petite ville de Russie par un obus tiré depuis l’Ukraine, déclenchant une nouvelle menace de riposte de la part de Moscou. Mais à Kiev, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Lyssenko à déclaré que l’Ukraine démentait être à l’origine du tir.
« Il n’y a aucun doute. Les forces ukrainiennes n’effectuent pas de tirs sur le territoire de la Fédération russe. Nous n’avons pas tiré », a dit M. Lyssenko, alors que Moscou venait de mettre en garde Kiev contre de possibles « conséquences irréversibles » de cette chute d’obus, qualifiée de « provocation » et d’« acte d’agression ».
Les relations entre les deux pays sont très tendues en raison de la rébellion séparatiste dans l’est de l’Ukraine, que Kiev accuse Moscou de soutenir.
L’incident s’est produit à 9H20 (5H20 GMT) dans la petite ville russe de Donetsk (qui porte le même nom que la grande ville ukrainienne contrôlée par les rebelles), frontalière de la région de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, où les troupes de Kiev et les séparatistes pro-russes se battent pour le contrôle de points de passage frontaliers.
Selon un porte-parole des autorités régionales de Rostov cité par l’agence russe Itar-Tass, « un obus tiré à partir du territoire ukrainien est tombé sur Donetsk. Deux maisons ont été endommagées, une personne est morte », a-t-il précisé, ajoutant qu’une femme âgée avait été blessée.
Moscou a réagi très rapidement. « En Russie, nous considérons cette provocation comme un acte d’agression supplémentaire de l’Ukraine » a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Cet événement témoigne d’une escalade extrêmement dangereuse dans les tensions à la frontière entre la Russie et l’Ukraine et peut avoir des conséquences irréversibles, dont l’Ukraine portera la responsabilité".
La Russie répondra avec « des actions fortes et spécifiques » après avoir enquêté sur les circonstances de l’attaque, avait déclaré un peu plus tôt le ministre adjoint des Affaires étrangères, Grigori Karassine, à l’agence RIA Novosti. « Cela indique qu’il y a une escalade dangereuse à la frontière, qui représente un niveau de danger beaucoup plus élevé pour nos citoyens qui vivent sur le territoire de Russie », a-t-il dit. Le Comité d’enquête russe a annoncé l’ouverture d’une enquête pour meurtre, dans un communiqué publié sur son site.
Donetsk est une petite ville de Russie tout près de la frontière avec la région de Lugansk, dans l’est de l’Ukraine, où les troupes de Kiev et les séparatistes prorusses se battent pour le contrôle de points de passage frontaliers. Moscou avait annoncé samedi « se réserver le droit de prendre toutes les mesures » nécessaires pour défendre son territoire après des tirs contre des gardes-frontières russes près de la frontière avec l’Ukraine attribués aux Ukrainiens. Kiev a de son côté dénoncé une « provocation » en accusant les Russes de tirer au mortier contre un ses postes-frontières ukrainiens.