10% des écoliers grecs de l’enseignement primaire et secondaire souffrent de ce que les professionnels de la santé publique appellent « l’insécurité alimentaire », rapporte le New York Times.
En d’autres termes : ils souffrent de la faim, ou ils menacent d’en souffrir. « Du point de vue de l’insécurité alimentaire, la Grèce est maintenant tombée au niveau de certains pays africains », affirme le Docteur Athena Linos, une professeur de l’école médicale de l’université d’Athènes qui dirige également une association caritative qui lutte contre la faim, Prolepsis.
Un rapport de l’Unicef pour 2012 indique que plus de 26% des foyers avec enfants ont un « régime alimentaire économiquement médiocre ».
L’année dernière, Prolepsis a débuté un programme pilote pour distribuer des repas composés de sandwiches, de fruits et de lait aux enfants de 34 écoles publiques dans lesquelles plus de la moitié des 6 400 familles participantes ont rapporté avoir fait l’expérience d’une faim « modérée à grave ».
Après la mise en place de ce programme, la proportion des personnes qui s’étaient déclarées affamées était tombée à 41%. Le programme a été financé par la Fondation philanthropique Stavros Niarchos, et il a depuis étendu pour couvrir 20 000 enfants dans 120 écoles.
Cette semaine, le journal régional La Opinion avait rapporté que les écoles sur les îles espagnoles des Canaries allaient être transformées en refuges pour accueillir 5 700 enfants âgés de 3 à 12 ans qui souffrent de la faim. Ils pourront ainsi bénéficier d’au moins un repas par jour pendant les vacances.
Jeudi, El Pais a rapporté que le gouvernement régional de l’Andalousie a annoncé la mise en place d’un plan contre l’exclusion sociale incluant la garantie de fournir 3 repas par jour aux enfants des familles les plus pauvres.
Selon le quotidien, 6% des enfants de l’Andalousie se trouvent dans une situation d’« extrême pauvreté ». La moitié des 200 000 écoliers andalous qui mangent à la cantine ont leurs repas pris en charge grâce à des subventions régionales. En 2008, ils n’étaient que 20% à bénéficier de ces repas gratuits.