La déroute des forces de Kiev est désormais visible en Ukraine, et maman-otan est appelée à l’aide.
Sur 45 000 hommes, 15 000 seraient encerclés dans des chaudrons. Là aussi, une grande règle de l’histoire militaire a été oubliée : il faut toujours, et on le sait depuis la bataille de Cannes, surveiller ses flancs.
Malgré sa supériorité en matériel et en hommes, les forces de Kiev n’ont rien pour surveiller les flancs, ce qui fait que leurs approvisionnements, en munitions et en carburants, et bien sûr en eau et nourriture, sont systématiquement coupés.
Or, une armée moderne à grande puissance de feu dépend largement d’un approvisionnement régulier à grand cadence, elle aussi.
Pour rappel, en 1914, 70 % des mobilisés étaient des troupes de premières lignes, en 1918, 50 %. Sur ces 50 %, 1 000 000 étaient des artilleurs, contre 400 000 en 1914, et encore, pour approvisionner un soldat en première ligne muni de l’épouvantable nanard qu’était le fusil-mitrailleur Chauchat, il fallut, 1, puis 2 puis 6 hommes. En effet, il n’y a que dans Rambo qu’un type est couvert de munitions.
Pour la bonne raison qu’elles pèsent trop lourd. Le secteur de front tenu par une division en 1914, ne l’était plus que par un régiment en 1918, et sans doute, une compagnie aujourd’hui. Le feu se tait vite, sans flux de munitions. Ce qui rend le front très poreux.
Les forces de Kiev, lourdement armées, ont le défaut de cet armement : il leur faut des routes, sans doute parce que le volume de l’approvisionnement ne leur permet pas de passer par « le vert ».
Les forces infiltrées novorusses, elles, n’ont pas ce problème, elles sont proches de leurs bases d’opérations, ont moins de matériel, mais peuvent massacrer à loisir les colonnes d’approvisionnements, toujours très fragiles. Pour cela, de simples véhicules tout terrain suffisent. Le rezzou contre Verdun.
Très vite, les troupes de première ligne ont vite fait de manquer de tout, et les chaudrons s’éteignent d’autant plus vite.
Si les séparatistes concentrent leurs attaques sur les colonnes de ravitaillement, peu ou mal protégées, il ne fait aucun doute que le rapport des pertes est de 1 à 10. Pour les troupes combattantes, il leur suffit d’attendre qu’ils aient fini de tirer leurs munitions, en provoquant leur tir. Il leur faut simplement les titiller un peu...
Sans doute, bientôt les opérations se ralentiront, d’abord par l’épuisement des belligérants, ensuite par la venue de la mauvaise saison. les routes restent rares en Russie et en Ukraine, vue l’immensité du pays.
Après bien sûr, il peut y avoir l’hypothèse d’un effondrement généralisé d’un camp, celui de kiev ; qui ferait appel d’air. L’effondrement généralisé d’un camp peut aller très rapidement. Le camp républicain dans l’Espagne de 1939, contrôlait encore un vaste territoire.
Mais le plus savoureux, c’est de voir un média comme Libération admettre -enfin- la défaite de Kiev. Une réponse nous dit qu’économiquement, à long terme, l’UE gagnera ?
Cette Europe, en pleine récession, avec son PIB fictif, voulant affronter une Russie, avec elle, un PIB bien réel, assis sur une économie sale, mais productive ?
Quand à Porochenko, il jase, comme un petit perroquet, sur l’intervention directe de la Russie, comme l’OTAN qui, comme d’habitude, reprend la chanson (l’OTAN n’intervient donc pas ? Au moins en livraisons de munitions ?). En réalité, s’il y avait eu intervention directe de la Russie, il y a bien longtemps que les combats seraient sur la frontière polonaise et roumaine, d’abord parce que c’est là que les troupes ukrainiennes étaient déployées, et qu’ensuite l’armée ukrainienne a été une vache à lait du régime et des soldats, pendant plus de 20 ans.
Pour l’heure, la chute de Marioupol serait un coup très grave, mais si c’est Karkov ou Dniepropetrosk qui tombent, le régime ukrainien va s’effondrer.