Alors que les scores du Front national aux élections européennes donnent encore une raison d’exister aux professionnels de l’indignation médiatique, une statistique vient révéler la faillite de notre « démocratie ».
Les citoyens, guidés par un bon sens certain, ont peut-être compris intuitivement que leur vote n’a plus d’importance et que le mot « démocratie » ne sert plus qu’à apporter une légitimité aux agissements de groupes qui avancent masqués.
C’est ainsi que seuls 42,43 % des inscrits sont allés voter dimanche dernier. Sur ces 42,43 %, seuls 13,98 % ont voté pour le Parti socialiste tandis que 20,80 % optaient pour l’UMP. Si l’ont rapporte ce score à l’ensemble des inscrits, nous obtenons 5,7 % pour le PS et 8,47 % pour l’UMP, soit un score total cumulé de 14,17 % des inscrits pour les partis dits « de gouvernement ». Nous n’avons pas compté dans ce calcul les citoyens en âge de voter et qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales, ce qui abaisserait encore ce score déjà faible.
Bref, les Français, en boycottant massivement le scrutin de dimanche et en refusant de « jouer le jeu », ont retiré au gouvernement et à ceux pour qui il travaille leur légitimité « démocratique ».