Le 12 février 2013, un groupe de Femen s’est introduit dans la cathédrale Notre-Dame de Paris afin de « faire part de leur joie » de voir le pape Benoît XVI renoncer à sa charge.
Se dissimulant parmi les touristes, elles se sont rapidement dénudées avant de s’en prendre aux trois cloches, exposées provisoirement dans la nef, à l’occasion du jubilé des 850 ans de l’édifice.
Hurlant « Pope no more » (plus de pape), elles ont accompagné leurs invectives de coups sur les cloches, dégradant l’une d’elle, la cloche Marcel (baptisée du nom de Saint-Marcel), recouverte de feuilles d’or, comme le confirme le procès-verbal de la police.
Les gardiens du lieu sacré ont alors maîtrisé la petite bande d’hystériques et le rectorat a porté plainte. Assurant la défense du clergé, Me Laurent Delvolvé a demandé 10 000 euros de dommages et intérêt pour « atteinte portée au libre exercice du culte » et 7 176 euros pour les réparations, devis à l’appui.
Parmi les pathétiques militantes féministes, trois d’entre elles se sont plaint de violences de la part de trois membres du service d’ordre, accusant l’un deux, dans un français approximatif, de vouloir la traîner « dans un coin isolé et sombre pour donner des coups méchants » et de lui avoir frapper la tête sur le sol, lui cassant une dent...
L’avocat des Femen, Me Michaël Ghnassia (un militant sioniste, pourfendeur de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions contre le régime de Tel-Aviv), a plaidé la relaxe et évoqué la nullité de la convocation en justice :
« On n’est pas devant le tribunal des blasphèmes, il ne s’agit pas d’une profanation, les éraflures sur la cloche ont très bien pu être causées par des visiteurs ou même les membres du service d’ordre lors de leur intervention ! »
Puis de souligner « la réaction disproportionnée des gardiens ».
L’avocat des surveillants, Me Anne-Guillaume Serre, a rejeté les accusations de violences dont sont victimes ses clients et dénoncé l’attitude des activistes hystériques et « l’opération commando de professionnelles de la haine ». « Leur statut de victime est à l’image des fleurs que les Femen portent en couronne sur la tête : totalement artificiel. »
Le parquet avait requis une amende de 1 500 euros contre chacune des neuf femmes et des amendes contraventionnelles de 250, 300 et 500 euros avec sursis contre les trois gardiens.
Le tribunal correctionnel de Paris a tranché ce matin : les Femen ont été relaxées au motif qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments pour leur attribuer les dégradations. Les trois membres de la sécurité de Notre-Dame ont été condamnés à des amendes avec sursis.
Un ex-Femen doit comparaître également devant la justice le 15 octobre prochain pour « exhibition sexuelle », elle avait mimé un avortement avec des morceaux de foie de veau symbolisant un fœtus fin décembre 2013 à l’église de la Madeleine afin de dénoncer les atteintes au droit à l’avortement en Espagne.