Dans un message commun, le président du Conseil européen Herman van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont averti la Russie qu’une nouvelle série de sanctions allaient viser la Russie dès lundi et cela malgré le cessez-le-feu entré en vigueur en Ukraine :
« Les 28 pays sont parvenus à un accord de principe sur un nouveau paquet de mesures restrictives contre Moscou. Ces mesures restreindront l’accès de la Russie au marché des capitaux, de la défense et des technologies sensibles. Une nouvelle liste de personnes, leaders de la république autoproclamée du Donbass, de la Crimée et des personnalités russes pourraient être déclarées personæ non gratæ dans l’Union européenne. »
Bruxelles envisage également de boycotter la Coupe du monde de football en Russie en 2018 si elle n’obtient pas satisfaction...
Cette escalade envers Moscou ne suscite pas l’unanimité au sein de l’UE, ainsi le Premier ministre slovaque Robert Fico a-t-il déclaré que ces sanctions étaient contre-productives et inutiles et a demandé leur report.
De son côté, la Lettonie voit avec inquiétude l’éventuelle interdiction par Moscou de l’exportation de conserves de poisson venant de l’Union euroéenne. Elle a livré pour 125 millions de dollars de produits agricoles en Russie en 2013, environ un tiers étant constitué de produits issus de la pêche.
Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à ces futures nouvelles sanctions dans un communiqué :
« Si les sanctions de la nouvelle liste de l’Union européenne deviennent effectives, il y aura sans aucun doute une réaction de notre part. L’Union européenne (...) envoie dans les faits un signe de soutien direct au parti de la guerre à Kiev, qui n’est pas content du résultat de la rencontre de Minsk. Au lieu de chercher fébrilement des moyens de frapper l’économie de ses pays membres et de la Russie, l’Union européenne ferait mieux de soutenir la renaissance économique de la région du Donbass. »