Le discours du Premier ministre britannique, David Cameron, promettant d’organiser d’ici à 2017 un référendum pour ou contre l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, indique que nous sommes à la croisée des chemins.
En effet, plusieurs éléments se télescopent. L’idée circule que le Parlement européen s’autoproclamerait « Constituante » dans la foulée des élections européennes de 2014.
Ainsi, l’équivalent d’une Grundgesetz (« la Loi Fondamentale »), régentant l’Europe selon les principes du fédéralisme germanique, s’imposerait. L’Angleterre devrait soit y adhérer – et se fondre complètement dans un cadre supranational – soit se retirer.
Or, les cinq principes défendus dans le discours de Cameron au sujet de l’Europe (compétitivité, flexibilité, subsidiarité, démocratie et justice) ne sont valables que dans le cadre d’un marché unique.
Pour le reste, le Royaume-Uni veut échapper au pouvoir supranational de Bruxelles. Les propos du Premier ministre anglais annoncent une nouvelle architecture de l’Europe en liaison avec le gendarme œuvrant en faveur d’une fédéralisation du vieux continent : l’Allemagne.