Après le déclenchement de la crise économique et financière mondiale, les principales banques centrales et les gouvernements ont essayé par tous les moyens de trouver une solution appropriée.
La première étape a été la mise en oeuvre de mesures d’urgence pour sauver les banques et les compagnies d’assurance. La deuxième étape a été le lancement d’une politique monétaire expansive. La troisième étape a consisté à créer quantité de programmes de relance économique, tous financés à crédit. Comme cela n’a pas suffi, on est passé à une quatrième étape : une politique monétaire ultra-expansive jamais vue, avec l’assouplissement quantitatif et le recours sans limite à la dette publique. Tout cela étant resté sans succès véritable, on est rentré dans une cinquième étape consistant, pour les pays, à utiliser sanctions et mesures protectionnistes. Inévitablement commence maintenant une sixième étape : course à la dévaluation et guerre des monnaies.
Sur les marchés des devises, la dévaluation est déjà en cours. La BCE et la Banque du Japon (BoJ) sont en train d’affaiblir leur monnaie respective, l’euro et le yen. La Banque populaire de Chine (PboC) veut éviter une réévaluation du yuan. Le rouble est sous une pression considérable à cause de l’Ukraine. Les devises des matières premières, les dollars australien, canadien et néo-zélandais souffrent de la faiblesse des marchés à terme.
La Banque nationale suisse (BSF) fait tout ce qu’elle peut pour empêcher une appréciation du franc suisse, et la Banque d’Angleterre est loin d’être heureuse de la montée de la livre sterling. Les spéculateurs à travers le monde sont déjà presque tous long en dollar US. Les États-Unis ne veulent pas du tout une réévaluation du dollar qui aggraverait encore plus les déficits de leur commerce extérieur. L’économie mondiale et le système monétaire mondial sont en pleine mutation.