Cher Alain Soral,
J’ai 35 ans, je suis enseignant depuis 10 ans et ne me suis jamais vraiment intéressé à la politique si ce n’est aux idées pré-pensées : le rejet total, rapide et bien-pensant du Front national sans avoir cherché à le définir ni à m’interroger sur ses détracteurs, l’adhésion aux valeurs humanistes de la gauche dans son ensemble sans chercher à savoir si ses représentants les mettent réellement en œuvre, la condamnation rapide elle aussi de toute forme de réaction soi-disant liberticide comme celle des opposants au mariage pour tous, moi, fils de comptable et d’agent de tri postal de nuit, enfant de classe à peine moyenne.
Puis les vidéos YouTube de Dieudonné m’ont conduit à vous durant l’été. J’ai immédiatement été surpris par la forme d’abord, votre érudition, votre maîtrise de la langue française, si souvent maltraitée dans les médias et dans mon métier, puis par le fond. Quelles analyses, quel recul, quelle perspicacité dans vos interventions !
Je vous avoue avoir pris un bon crochet droit plein menton (j’ai fait moi aussi de la boxe…), mais salvateur, après avoir passé des heures et des heures à vous écouter, à rattraper mon retard sur vos vidéos, vos conférences. Oui, j’ai été ce crétin à la conscience politique zéro que vous critiquez dans le corps enseignant (à raison malheureusement). Oui, j’ai été ce crétin qui a voté Mélenchon au premier tour de 2012. Oui, j’ai été ce crétin qui ne votait que pour des idées, des discours, sans se préoccuper réellement du terrain, des hommes, des faits, des actes. Le discours d’un Mélenchon est si séduisant pour un humaniste qui ne fait aucune recherche et qui ne se demande pas si le réel ne contredit pas les idées prononcées…
Alors j’ai entrepris ma rééducation politique : l’Histoire de France de Bainville était la première étape, puis Comprendre l’empire, puis toujours vos vidéos, celles de Marion Sigaut, de Farida Belghoul, de tous vos brillants collaborateurs. Quel retard accumulé par tant d’années d’insouciance ! J’ai encore du pain sur la planche et de nombreux autres ouvrages à commander mais la voie est tracée (à ce sujet, une suggestion de vidéo : « Les lectures du mois pour les apprentis quenelliers : par quoi commencer ou la dissidence pour les nuls ») ! Et je souris aujourd’hui de pouvoir identifier et analyser les attaques pitoyables de diabolisation dont vous faites l’objet, le droit de parole qui vous est refusé, vous que l’on qualifie d’antisémite, de raciste et d’extrémiste de droite alors que vous êtes le seul à avoir dans vos rangs de dignes représentants de toutes les facettes de l’identité de la France !
Juste un petit retour sur mon métier avant de conclure : le corps enseignant dont je fais partie est une force de presque 900 000 individus qui doit faire partie de votre projet de réconciliation également. Ne nous jetez pas trop la pierre, nous qui la recevons de plein fouet si souvent. La réalité du terrain est bien difficile ! Soyez certain d’une chose, même si nos missions d’éducation sont contre-productives parfois (nous sommes nous aussi aux ordres à l’image de la police ou de l’armée et constatons avec désarroi le déclin des connaissances de nos élèves et la diminution des exigences, imposée par la hiérarchie d’année en année), c’est que nous avons choisi nos métiers par passion de transmettre et par souci de faire progresser des enfants auxquels nous sommes sincèrement attachés. Nous en sauvons aussi quelques-uns dans le lot. Nos intentions sont bonnes. Je pourrais développer ce seul sujet de l’éducation bien davantage, vous vous en doutez, mais je ne souhaite pas vous faire perdre davantage de votre temps.
M. Soral, je vous adresse mes sincères salutations et encouragements pour votre dévouement à cette belle cause de l’égalité et de la réconciliation que vous défendez si ardemment, ainsi qu’à vos collaborateurs. Je vous remercie de tout cœur de m’avoir ouvert les yeux sur bien des choses et sur bien des impostures. Je vous ai adressé un don pour vous aider dans vos luttes juridiques (quelle honte, entre autres, cette censure !) et que la force et le courage soient avec vous. Je ne sais pas où ce combat vous (et nous) mènera, mais je serai à vos côtés et vous suivrai dans ce parler viril et vrai.
Frédéric
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Égalité & Réconciliation
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