Amical salut à M. Soral,
Je suis un simple citoyen, habitant des quartiers, élevé au biberon de SOS Racisme depuis le collège. Pour moi, le FN a toujours été le diable à bannir , nous avons toujours voté à gauche dans la famille.
Mes idéaux ont commencé à vaciller quand je travaillais dans le milieu de la protection des personnes. J’ai eu l’occasion de faire équipe avec des hommes de grand cœur et de grande qualité dont certains étaient membres du DPS (Département protection sécurité, service d’ordre du Front national, ndlr). J’ai réalisé à cette époque que beaucoup de choses nous rapprochaient et que nous partagions bien des points commun sur les notions de respect, de tradition, etc. Et dans ce monde un peu brut finalement, ne comptait que la valeur des hommes dans la gestion de crise.
Je restais néanmoins toujours conforté dans mes convictions politiques tout en relativisant avec l’âge la portée réelle de leur action en France, confrontées aux contraintes du marché, du manque de courage des élus et de la démagogie des concitoyens.
Ce n’est qu’en visionnant vos vidéos du mois, que j’ai commencé à me documenter.
Je suis un fan de Dieudonné depuis toujours que je compare un peu à Morpheus (Matrix). Je n’oserai dire, M. Soral que vous me faites penser à Néo mais toujours est-il qu’aujourd’hui où le peuple sent dans l’air monter une certaine radicalisation, ou l’on cherche à diviser notre pays, des mouvements comme les vôtres sont importants pour la jeunesse.
Oui, de la réconciliation, nous en aurons besoin. Et qu’il est difficile de mener le travail dans le tumulte des inepties !
J’adore le cinéma ; or je n’en profite plus du tout comme avant. Vous m’avez ouvert les yeux et je ne goûte plus les joies simples d’un film. Autrefois je serais allé voir Man of Steel et me serais contenté d’une analyse à courte vue sur la propagande d’un film à grand spectacle. Aujourd’hui je « vois » le travail considérable que l’on fait sur les masses et la jeunesse pour les pervertir.
La scène de la rencontre entre Superman et un prêtre dans l’église en est la démonstration. Ce jeune homme est nommé fils de Hell (enfer) :
« You will give the people an ideal to strive towards. They will race behind you, they will stumble, they will fall. But in time, they will join you in the sun. In time, you will help them accomplish wonders. »
(« Tu donneras aux Terriens un idéal à atteindre. Ils se rueront derrière toi, ils trébucheront, ils tomberont. Mais le temps venu, ils te rejoindront dans le soleil. Le temps venu, tu les aideras à accomplir des merveilles. »)
Quand on sait que Satan est le « porteur de lumière », on se dit que l’œuvre est en marche pour la perversion à petite dose de nos jeunes.
Aujourd’hui je suis vigilant. J’emmène mes gosses dans les musés à Paris afin qu’ils comprennent le génie français et pas seulement les codes de la cité. Je me suis retrouvé dans les manifs contre le Mariage pour tous. Bref, j’adopte le début d’une conscience politique à ma petite échelle. C’est modeste mais pour moi c’est beaucoup. C’est souvent dans les petites choses, dans le silence et la discrétion que le bien avance.
Je ne sais pas si nous éviterons la guerre civile qui vient en Europe demain, celle que nous aurons semée par notre inconscience à armer des fous dangereux en Syrie, qui reviendront un jour en Europe, en France.
Cette tension née de la crise économique nous rapproche de la fin de notre État providence.
L’heure des politiques touche à sa fin, celle des guerriers et combattants arrive.
Merci à vous M. Soral de nous y préparer sans perdre la notion d’ouverture, de partage et, oserai-je dire, de foi dans notre peuple français .
Cette lettre est un peu décousue, je m’en excuse à l’avance, je n’ai pas votre prose.
Cordialement
D.