Devant la souffrance des réfugiés qui débarquent en Europe, Francis, notre barde national, a pris son gros piano et écrit une de ses plus belles chansons. "Ouvrir son coeur, et son esprit, ouvrir les frontières de son pays..."
La chanson a été écrite avec son coeur, ses larmes, ses doigts aussi. Impossible de rester de marbre devant ces images de souffrance, celles d’un pianiste seul avec son instrument, dans le désert (il y fait chaud, comme la canicule chez nous cet été), sur fond de soleil couchant (la lumière baisse, difficile de distinguer les touches), avec soit des oiseaux (ils peuvent attaquer, si par exemple ce sont des aigles, ou des buses), soit des chameaux (leur morsure peut être sévère) en arrière-plan.
Défilent pendant la chanson - inoubliable, à l’égal d’un Imagine de John Lennon - des portraits de réfugiés dont les regards se plantent dans les nôtres, semblant dire "que faites-vous pour nous", "comment pouvez-vous supporter notre souffrance", et autres "j’ai besoin d’un 3 pièces cuisine à Malakoff avec bouffe gratuite espèce de chien occidental surnourri et sans cœur".
Oui, Francis, en faisant saigner notre cœur, redonne un cœur à l’Occident, qui raisonne trop, qui ne voit pas assez l’intelligence du cœur.
Et en exclusivité mondiale pour E&R, voici une des phrases-clés de la chanson, qui finira peut-être en hymne national, à la place de notre Marseillaise un peu trop guerrière :
"Je ne veux plus voir tous ces gens mourir sous les roues d’un train partant pour le pays qui ne veut pas les recevoir"
NB : le clip peut se regarder sans le son. Pour les profanes, qui découvrent l’Internet, il suffit de cliquer une fois (et pas deux sinon on entend) avec la pointe de sa souris sur le petit symbole du haut-parleur à côté des deux petites flèches en bas à gauche de la vidéo.