Au royaume des prestidigitateurs, Claude Guéant se pose là. Ainsi, après avoir enfilé les bourdes et les provocations comme un magicien sort des lapins de son chapeau, le nouveau ministre de l’Intérieur a réussi l’exploit de critiquer violemment son propre bilan - aux côtés du ministre de l’Intérieur puis comme "vice-président" à l’Elysée - sans que cela ne se voit trop...
Avec Guéant, qu’on se le dise, les choses allaient changer. Désormais c’est : "chacun chez soi, et les migrants seront bien gardés" !
Et pourtant, c’est bien le même Claude Guéant, chantre de la mondialisation heureuse, qui a organisé depuis 9 ans la politique immigrationniste de Nicolas Sarkozy. Depuis 2007, l’immigration légale est par exemple plus importante que sous Lionel Jospin.
La dernière sortie médiatique du ministre Guéant ne fait pas exception à la règle. En cherchant à tromper les Français en leur faisant croire que l’Italie ne respecte pas la Convention de Schengen, Claude Guéant ment avec un objectif bien défini : masquer le fait qu’il n’a aucunement l’intention d’agir pour maîtriser l’immigration, et faire oublier que ce sont ses propres amis qui ont signé et défendu - y compris contre la volonté populaire - le carcan des Traités internationaux et européens qui interdisent aujourd’hui à la France de changer quoi que ce soit en matière d’immigration.
Claude Guéant, en acceptant que la France soit privée de toute souveraineté sur ses frontières, ne peut rien changer aux afflux de populations attirées par les "pompes aspirantes" françaises.
Il se prend donc pour un magicien en espérant berner les Français, mais il est manchot : gageons - une fois n’est pas coutume - que le peuple ne se laissera pas berner par des numéros d’un si triste acabit.
C’est pourquoi la seule solution est de rétablir les frontières nationales, qui ne sont pas des murs mais au contraire un filtre qui permet d’éviter les désordres migratoires, toujours créateurs d’amalgame et de stigmatisation.