Ainsi pour Le Monde dans son éditorial daté du 15 novembre, l’actuelle offensive israélienne contre le Hamas à Gaza obéirait prioritairement à des considérations électorales de l’actuel Premier ministre, Netanyahu. Quelle merveilleuse analyse du quotidien de référence qui projette sur autrui ses propres déterminants comportementaux, à croire que l’intrigue pour le pouvoir constitue la première motivation des dirigeants d’Israël. Sous nos latitudes la muflerie sous le vernis de la mode et le mensonge dans les habits de la vérité constituent les paradigmes du quatrième pouvoir.
À la télévision, le prêt-à-penser médiatique n’oblige pas à la contre-enquête mais à la surenchère dans le conformisme. C’est une constante de la genèse de la pensée totalitaire que dissimuler sous des masques souriants une réalité qui l’est moins. La compassion pour l’agresseur et la perversité pour l’agressé. Cette mécanique est connue, elle est une constante dans le regard porté sur le conflit israélo-palestinien désormais devenu israélo-islamiste.
Ce conflit ne constitue pas qu’un affrontement lointain, il n’est pas qu’une guerre de plus sur laquelle nous projetons en France ou en Europe des éléments de nos propres imaginaires et de nos histoires enfouies. Il est aussi un révélateur, un dévoilement. Ce sont d’autres comptes qui se règlent sous couvert d’analyses géopolitiques savantes ou d’indignations sélectives. Près de quarante mille morts en Syrie n’émeuvent guère et les Tibétains peuvent bien aller se faire brûler, ils n’intéressent personne dans la sphère de la bien-pensance. Seuls les gestes d’Israël excitent les attentions et seuls les monstrueux supposés crimes qui lui sont attribués viennent interpeller les consciences. Depuis les années 2000 la nazification d’Israël est le plus sûr moyen pour tous les « indignés » d’éponger le passé de l’Europe et pour les Arabes de faire passer le goulag islamiste pour le paradis pour tous.
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